Pour des commerçants installés sur cette rue, ces squatters gênent considérablement leur activité. Les agents de la commune d'Oran sont partis récemment à l'assaut des kiosques de la rue Larbi Ben M'hidi, installés depuis des lustres au niveau des arcades de cette rue marchande. La décision prise depuis plus de deux ans, vise selon des élus locaux à débarrasser cet espace des indus-occupants qui ont squatté cette rue provoquant une véritable gêne pour les passants et pour la circulation routière. Pour les commerçants installés sur cette rue, ces squatters gênent considérablement leur activité. «Nous payons nos impôts et les charges d'exploitation, comme le loyer, l'électricité, l'eau ou encore les charges salariales et ceux qui occupent les devantures de nos magasins mettent en péril notre commerce», dira le propriétaire d'un magasin. Les commerçants concernés par la décision de démolition parlent eux de hogra qui n'aurait touché que certains. «Nous avons des autorisations établies par les autorités de la ville depuis des années. Nous payons des redevances mensuelles et aujourd'hui, on vient nous dire que nous agissons dans l'illégalité. Cette décision, nous l'avions dénoncée depuis deux ans quand l'ancien maire d'Oran avait décidé notre transfert vers le marché Michelet. Nous avions à l'époque attiré l'attention des pouvoirs publics sur son illégalité, c'est ce qui nous avait permis de surseoir à son application», diront certains commerçants rencontrés sur les lieux. Ces kiosques concernés par la décision de démolition sont au nombre de 27. Leurs propriétaires ont été destinataires de décisions d'affectation vers des espaces au niveau du sous-sol du marché de Michelet, un espace commerçant couvert, implanté en plein centre-ville. La décision prise dans le cadre de la réhabilitation du cadre de la ville, a été saluée par les citoyens qui ont vu une manière de restituer aux piétons un espace d'où ils étaient exclus et aussi une façon de réhabiliter l'autorité de l'Etat malmenée par des années de laxisme. Pour le moment, la campagne de réhabilitation et d'assainissement, entamée depuis une semaine, bat son plein et à ce jour, plusieurs quartiers de la ville ont reçu la visite des équipes de nettoiement pour les débarrasser des tonnes d'ordures qui s'y sont amoncelées depuis des mois.