Un peuple qui a soif de liberté Le SECRETAIRE général de l'ONU s'est dit convaincu d'une reprise prochaine des négociations entre le Front Polisario et le Maroc. L'Organisation des Nations unies n'a apparemment pas tourné le dos au conflit du Sahara occidental. Elle vient en effet de réaffirmer son intérêt à la cause sahraouie. Le message est parvenu au président de la Rasd (République arabe sahraouie démocratique), Mohamed Abdelaziz, par le biais d'une lettre que lui a adressée le SG de l'ONU et que lui a remis son chef de cabinet Susana Malacorra, lors de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis. Que dit cette missive? Elle «réaffirme l'intérêt accordé par l'Organisation des Nations unies à la cause du Sahara occidental et son intention de poursuivre ses efforts pour relancer les négociations» entre les deux parties au conflit a indiqué le secrétaire général du Front Polisario. Quelle a été la réponse du leader sahraoui? «Nous avons fait part à Mme Malacorra de la disponibilité du Front Polisario à coopérer avec les Nations unies et à négocier et avons appelé l'ONU à s'intéresser davantage à la coopération avec l'UA, l'organisation continentale à laquelle revient le mérite de la première décision qui avait servi de base à l'élaboration du plan de paix onusien pour le Sahara occidental», a indiqué, samedi dernier, Mohamed Abdelaziz, à la presse, au terme de ses discussions avec la responsable onusienne. «Ma visite aux camps des réfugiés sahraouis témoigne de la ferme volonté et de la conviction du SG de l'ONU de la nécessité de continuer les négociations entre les parties sahraouie et marocaine pour aboutir à une solution à cette question», a déclaré de son côté Mme Malcorra. Il faut souligner que la visite du chef de cabinet du SG de l'organisation des Nations unies intervient alors que l'Union africaine qui tient son 25ème Sommet en Afrique du Sud, à Pretoria, avait appelé, au mois de mai, lors de la cérémonie de célébration des 52 ans de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), rebaptisée UA, au démantèlement de la dernière colonie d'Afrique. «C'est le dernier avant-poste de l'occupation coloniale en Afrique, qui doit être démantelé dans l'accomplissement de la vision des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique pleinement indépendante et souveraine», avait déclaré Robert Mugabe, président du Zimbabwe et président en exercice de l'Union africaine. «Il reste une tâche à accomplir, parce que la mission émancipatrice de l'OUA (rebaptisée UA, Ndlr) a été accomplie à l'exception de la région du Sahara occidental», avait souligné de son côté la présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Dans cette perspective la mission de l'envoyé spécial de l'Union africaine, au Sahara occidental, Joaquim Chissano, nécessite un soutien africain plus fort sur la scène internationale a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. «Lors de la 29e session de l'Assemblée générale des Nations unies, l'Algérie a pu exclure le régime de l'Apartheid, grâce à l'important soutien de l'Organisation de l'unité africaine et la détermination des peuples du continent à éradiquer l'apartheid de l'Afrique, et aujourd'hui, elle nécessite le renforcement du rôle de l'UA au niveau international pour atteindre les objectifs de l'agenda africain» a rappelé Ramtane Lamamra dans une déclaration à la presse en marge de la 27e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine.