Sur les étals, la pomme de terre est vendue à 28 DA. Décidée à la veille du mois de Ramadan, par les pouvoirs publics afin de réduire les prix onéreux des viandes rouges, l'importation de la viande ovine et bovine par de nombreux opérateurs privés notamment, semble, à en croire les prévisions des responsables du ministère de l'Agriculture, constituer une arme redoutable face à la mainmise sur le marché national des spéculateurs, tant l'éventualité d'une baisse imminente des prix est attendue. Depuis, en effet, l'annonce par le département de Barkat, jeudi 30 septembre, d'accorder des autorisations d'importation à partir des pays européens dont la France, l'Allemagne, l'Irlande, et l'Italie, la question ne cesse, à ce jour, d'alimenter l'intérêt du grand public et toutes les questions fusent, unanimement, autour du prix du kilo. Et chacun y va de sa propre interprétation, attendant, de fait, la mise sur étals de la viande. L'estimation faite à ce propos, prévoit un montant oscillant entre 500 et 550 DA le kilo. Car, si le kilo dans les pays exportateurs est cédé au prix «abordable» de 3 euros, équivalant à 240 DA, la charge du coût émane principalement des taxes imposées à ce commerce dont 30% constituent les droits douaniers. Ainsi, le prix final du kilo de viande variera, selon les estimations de certains opérateurs, de 500 à 550 DA. Un prix, qui s'il vient à se confirmer, constituera, à coup sûr, une bouffée d'oxygène pour les bourses modestes laminées comme chaque année, par les prix exorbitants imposés par les spéculateurs véreux et sans scrupules. Par ailleurs, tout porte à croire que la même initiative sera reconduite pour l'importation des viandes blanches. Le poulet, produit très demandé en pareille conjoncture, est proposé sur le marché à des prix très élevés: 260 DA le kilo. L'éventuel recours à l'importation du poulet se fera incessamment après le feu vert des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture. Pour rappel, l'Algérie à l'instar de nombreux pays, a commencé depuis l'année précédente, à revoir progressivement les mesures de prévention qu'elle avait imposées à l'importation du poulet, et ce, suite à la maladie de la grippe aviaire qui avait frappé dans le passé plusieurs pays européens. Pour ce qui est par ailleurs des fruits et légumes, la tendance des prix est restée tout au long de cette semaine, à la stabilité. L'abondance de la production agricole, cette année, en dépit de certains produits prévus à la hausse durant les deux premiers jours du mois sacré, a fait que les prix demeurent, tout de même à la portée des citoyens. Dans les marchés, la pomme de terre est vendue à 28 DA, la tomate oscille entre 20 et 30 DA, le poivron se stabilise entre 40 et 50 DA. La salade, elle, est cédée à 50 DA dépassant de peu la courgette qui étale le prix de 40 DA. Côté fruit, la pomme est vendue entre 60 et 70 DA. La poire avoisine les 60 DA, la pastèque et le melon sont vendus entre 25 et 30 DA.