Le Maroc attire bon an mal an quelque 10 millions de touristes De nombreux indices convergent vers l'existence d'une alliance diabolique entre les trafiquants de drogue et les réseaux terroristes. Le Maroc est-il sur une poudrière? En théorie oui. Un contingent de plus de 2000 de ses ressortissants sont partis faire le djihad en Syrie et en Irak sous la bannière de Daesh ou d'Al Qaîda, deux organisations terroristes internationales rivales, qui sèment la terreur et la mort. Leur objectif suprême reste le même: l'instauration d'un califat. Les autorités marocaines le reconnaissent et redoutent que le retour massif de ces terroristes au pays ne s'accompagne d'une vague d'attentats. Une bombe à retardement qui jusqu'à maintenant semble avoir été désamorcée alors que la Tunisie voisine où l'embrigadement est moindre a été ciblée par deux attentats parmi les plus sanglants de son histoire en l'espace de trois mois. Frappant au coeur son industrie touristique qui demeure une des activités économiques principales du pays. Une caractéristique commune avec le Maroc qui attire bon an mal an quelque 10 millions de touristes, ce qui lui permet d'engranger une manne financière de près de 8 milliards de dollars (en 2013). Une cible potentielle mise sous le boisseau par les groupes islamistes armés qui peuvent en faire une monnaie d'échange. Le Maroc a-t-il passé un deal avec Daesh et Al Qaîda pour préserver cette manne financière? La question se pose sérieusement aujourd'hui, de nombreux indices convergent vers l'existence de ce type d'alliance diabolique, le marché de la drogue étant un des aspects qui renforce la conclusion d'un pacte entre le Makhzen et ces groupes terroristes islamistes. Notre voisin de l'Ouest qui est le premier producteur de cannabis au monde, alimente 80% du marché européen, inonde la région, l'Algérie particulièrement, de tonnes de drogue de façon régulière un business qui représente la principale source de revenus des réseaux terroristes. «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain, s'avère plus dangereux que par le passé...à cause de l'alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», avait fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, en juillet 2013. «Les services secrets marocains ont notamment dirigé des opérations en vue de noyer l'Ouest algérien de drogue et de favoriser les actes terroristes en Algérie et à ses frontières avec la Tunisie et la Libye» avait rapporté de son côté Algérie patriotique qui avait rendu publics, le 25 mars 2015, des documents émanant de la direction générale de la sécurité du territoire (Dgst) du Maroc. «Ce sont notamment des directives données au sanguinaire Abdelmalek Droudkel, le chef d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), suite à une réunion que des agents de la Dgst ont tenue avec lui et des membres de son groupe terroriste en Mauritanie.» avait poursuivi la même source. «Abdelmalek Droudkel et son groupe ont été chargés de mener au nom d'Aqmi des opérations terroristes dans la partie est du Sahara algérien, de transmettre des informations sur les terroristes marocains ayant rejoint Al Qaîda et de conduire des opérations près des frontières algéro-tunisiennes ainsi que des opérations à l'intérieur du territoire libyen.» avait souligné le quotidien électronique. Il faut ajouter à cela les bonnes relations qu'entretient le trône marocain avec l'Etat hébreu qui verrait d'un bon oeil la dislocation de la Libye. Le souverain marocain aurait même négocié le gel des activités du «comité El Qods», qui a pour objectif principal de faire barrage à la judaïsation de la ville sainte, contre un soutien du lobby sioniste américain au projet marocain de colonisation du Sahara occidental. C'est au lobby prosioniste «American Israel Public Affairs Committee» (Aipac), qui soutient la politique israélienne de colonisation des territoires palestiniens que le pouvoir marocain s'était adressé pour qu'il fasse basculer en sa faveur le Congrès américain. La donne a-t-elle changé? Le Royaume ne serait plus dans les bons plans des groupes armés islamistes. Daesh aurait appelé, ses «disciples», à s'attaquer aux touristes étrangers au Maroc selon la presse de ce pays. La trêve des confiseurs est vraisemblablement rompue.