A quelques jours de la date presque officielle avancée par Belkhadem, pour la tenue du congrès réunificateur au mois de décembre, la situation est loin d'être parfaite au sein du vieux parti. Preuve en est que le président de la commission de préparation du 8e congrès du FLN, Abdelaziz Belkhadem, envoie ses troupes sur le terrain pour déblayer les dernières traces de la crise. Selon un communiqué du bureau de la commission de préparation du congrès, les projets de textes préparatifs du congrès sont fin prêts. Aussi, Belkhadem a-t-il chargé des militants «pour poursuivre le travail de sensibilisation au niveau de la base». Ce travail de terrain entamé depuis hier, selon le communiqué du parti, portera sur l'enrichissement et les débats autour de ces projets de loi et prendra fin, le 20 novembre prochain. Mais la crise semble se démultiplier et les séquelles sont nombreuses au point de bloquer toute démarche allant dans le sens du règlement du problème. «Nous appelons tous les militants à contribuer à la réussite de ce travail d'enrichissement, car il y va de la survie du parti en cette période cruciale qu'il traverse», a écrit le document du FLN en précisant que «ce travail sera poursuivi d'une nouvelle note qui portera sur les modalités d'élection des délégués et d'organisation des rencontres régionales et wilayales pour organiser enfin le congrès avant la fin de l'année» Alors que le dernier virage des préparatifs est entamé, les factions qui se déchirent au sein du vieux parti n'ont pas encore livré leurs résultats. Si les 200 députés du parti ont opté, il y a quelques jours, pour l'union et la cohésion, si Belkhadem et Abada ont conjointement signé et adressé une note à l'ensemble des mouhafedhs leur enjoignant de réunir les militants des deux tendances afin de contrecarrer «le travail de sape» entrepris par les redresseurs libres, l'incertitude demeure toujours au sein du parti. 14 ministres du FLN auraient rejoint le camp des redresseurs libres. Il est évident que les tiraillements et les soubresauts atteindront une autre cadence, pour ainsi dire tout sera fait pour au moins retarder un rendez-vous que le parti est sommé de tenir afin de revenir dans la légalité. Pour M.Tayeb Yenoune, il s'agit de remettre le FLN sur les rails. Un objectif avancé par les autres tendances du parti, les pro-Benflis et les anciens redresseurs. M.Yennoun ajoute que son aile est pour le dialogue, mais il précise qu'au cas où le dialogue, n'aboutirait pas: «...On ira au congrès avec nos délégations et nous nous imposerons». Une déclaration qui revêt le caractère d'une menace mais renseigne aussi sur le caractère difficile de la mission qui attend les responsables chargés de préparer le congrès réunificateur. Une entreprise qui s'avère difficile eu égard aux différents courants qui traversent le FLN, aux intérêts des uns et aux objectifs des autres et aux agitations de toute nature qui font que la tenue du congrès est encore dans les limbes.