Le Conseil constitutionnel Dans son message, le président Bouteflika a appelé encore une fois l'opposition à contribuer avec ses propositions pour améliorer le devenir des Algériens. Le projet de révision de la Constitution connaîtra bientôt son aboutissement. Le chef de l'Etat l'à personnellement assuré. «Le projet de révision de la Constitution est en phase de finalisation ultime», a déclaré le président Bouteflika dans un message à l'occasion de la célébration du 53e anniversaire de la fête de l'indépendance et de la jeunesse. Cette déclaration coupe court à toutes les interprétations faisant croire que le projet a été abandonné. Le président qui a assuré, à plusieurs reprises, que le projet poursuit son chemin, certifie cette fois qu'il est en phase de finalisation ultime. Le mot ultime résume à lui seul la volonté du chef de l'Etat de le soumettre au plus tôt à la consultation populaire ou parlementaire. En d'autres termes, la révision de la Constitution ne saurait tarder. «La consolidation de l'Etat de droit se poursuivra, au fil des réformes qui seront d'ailleurs confortées dans tous les domaines, par la révision de la Constitution, dont le projet est en phase de finalisation ultime», a écrit le président dans son message. Annoncée lors de son discours du 16 avril 2011, dans la foulée des événements du printemps arabe, la révision de la Loi fondamentale du pays est le dernier projet à être entériné après la loi sur les partis, les associations, la loi électorale et la loi sur l'information. Le chantier de la Constitution a fait couler beaucoup d'encre au sein de la classe politique au point que de nombreux ont parié qu'il a été renvoyé aux calendes grecques. Relancé puis reporté, le projet a fait l'objet de plusieurs consultations dont la première a été menée en 2011 par le président du Sénat Abdelkader Bensalah et la seconde par Ahmed Ouyahia en juin 2013. Ces reports, faut-il le souligner, sont dus au refus de l'opposition de prendre part aux consultations. Voulant à tout prix une Constitution consensuelle, le président de la République a invité, à plusieurs reprises, l'opposition à contribuer à l'enrichissement du texte fondamental du pays mais en vain. Malgré tous les appels et les tergiversations, l'opposition s'entête à ne pas y participer. Dans son message, le président a appelé, encore une fois, l'opposition à contribuer avec ses propositions pour améliorer le devenir des Algériens. «En effet, le peuple algérien a besoin de connaître les propositions alternatives prétendant améliorer son devenir, et il saura ensuite choisir souverainement lors des rendez-vous électoraux de la République», a-t-il affirmé. Avant d'ajouter: «C'est là le message que j'adresse en ce jour de communion nationale, à la classe politique du pays, et au premier chef, aux acteurs de l'opposition à laquelle j'exprime ma considération.» Le chef de l'Etat a tenu à préciser que «dans le respect de la déontologie démocratique, l'opposition est dans son rôle, tout comme sera dans son rôle la majorité qui a porté mon programme durant la campagne électorale et à laquelle il revient de le promouvoir aujourd'hui dans le cadre du débat démocratique, pour semer l'espoir et pour soutenir l'effort». Par ailleurs et parlant toujours des réformes engagées, le chef de l'Etat a défendu ses réalisations. Contrairement au discours de l'opposition, M.Bouteflika a indiqué que les réformes de la justice ont permis d'enregistrer des avancées «incontestables» en matière de libertés individuelles et collectives. «Les libertés individuelles et collectives ont enregistré des avancées incontestables, grâce aux réformes introduites dans le domaine de la justice, et l'Algérie s'honore de n'avoir aucun prisonnier politique ou d'opinion, ni aucun journaliste détenu pour délit de presse», a-t-il cité en guise de justification. Le chef de l'Etat soutient également la liberté de l'action politique. «De même pour les champs politique et associatif, qui comptent chacun d'eux, des dizaines d'acteurs, s'exprimant et agissant tous sans contraintes, alors que l'espace médiatique connaît une diversité exceptionnelle», a estimé le président de la République. Il a rappelé, dans ce sens, les droits dont jouit la femme algérienne. «Les droits de la femme et son rôle ne cessent de se conforter, dans différents domaines, éducatifs, professionnels et politiques», a relevé le chef de l'Etat.