Ce mois aura été celui de la densification des relations économiques entre l'Algérie et nombre de pays étrangers. Les dernières réalisations en date dans ce domaine, concernent les deux contrats signés par Siemens et Deutz avec leurs partenaires algériens Estel et CMA. A la veille de la visite du chancelier allemand, l'entreprise ZF a créé avec la Snvi, une nouvelle entreprise de droit algérien, ZF Algérie. Celle-ci fabriquera des boîtes à vitesses sur le site du constructeur algérien de véhicules lourds. Le partenariat algéro-allemand est, en fait, l'un des plus actifs dans la région méditerranéenne. Et pour cause, l'une des premières joint-ventures entre une entreprise algérienne et une autre étrangère a été conclue entre Enad et Henkel dans le domaine des détergents, il y a de cela plusieurs années. Cette coopération, du reste très différente de celle qui lie l'Algérie à la France, est en passe de connaître une intensification significative, notamment grâce à quatre projets, actuellement, en voie de concrétisation. Une joint-venture entre Odesse et Poval pour la production de pompes, Ritz et Poval entendent lancer la production de pompes de surface, Eisenbahn et Consult Etirail sont en voie de conclusion d'un accord pour l'étude et la réalisation de voies ferrées, et enfin Helm et Asmidal ont l'intention d'activer ensemble dans le domaine des engrais azotés. En fait, «l'implication plus grande des entreprises allemandes, au savoir reconnu, témoigne de cette volonté mutuelle de promouvoir un partenariat à la hauteur de nos ambitions», a déclaré le président de la République à l'adresse des hommes d'affaires allemands. Avant les Allemands, ce sont les Belges et les Chinois qui ont foulé le sol algérien, à la recherche d'opportunités d'affaires. Ainsi, la mission conduite par le prince Philippe a permis aux 147 hommes d'affaires qui l'ont accompagné de se faire une idée sur les réelles potentialités du marché algérien. Les Belges, contrairement aux Allemands, n'ont pas privilégié l'investissement, préférant décrocher quelques marchés dans le BTP, notamment. Les Chinois, présents en force dans le bâtiment, prospectent d'autres créneaux d'activité, à travers leur récent séjour à Alger. Pas moins de 80 entreprises de ce pays ont, en effet, pris part au 1er forum algéro-chinois qui s'est tenu à Alger dans le courant de la semaine écoulée. En marge de cette manifestation économique, quelque 340 millions de dollars en contrats ont été signés entre les opérateurs chinois et leurs homologues algériens. Ces contrats englobent le secteur des travaux publics pour une centaine de millions de dollars, le segment des investissements pour 64 millions de dollars seulement, alors que les transactions commerciales prennent la part du lion en se réservant le reste du montant. Il est, en effet, évident que l'essentiel du volume d'échange entre les deux pays est à la faveur des partenaires chinois qui ont la possibilité d'écouler leurs marchandises sur le marché national. Cela dit, quoiqu'encore timides, les investissements de ce pays en Algérie sont une réalité. Cela, contrairement aux Français qui ne semblent toujours pas pressés de s'installer en Algérie. A quelques exceptions près, les opérateurs de l'Hexagone ont une préférence certaine pour le commerce plutôt que l'investissement en Algérie.