Les trains rouleront à une vitesse moyenne de 200 kilomètres/heure. Prévue pour septembre 2008, la mise en service du métro d'Alger interviendra probablement en juillet de la même année. La faisabilité de ce projet dans les délais impartis est apparemment possible. C'est du moins, ce qu'a annoncé le ministre des transports, M. Maghlaoui, au cours d'un séminaire organisé hier à Alger par le spécialiste de l'électronique et de l'électrotechnique, Siemens. L'Algérie continuera, selon le ministre, à mettre en œuvre son programme quinquennal qui prévoit la réalisation de tramways dans les principales villes, la signalisation et l'électrification du réseau de chemin de fer et l'installation de lignes à grande vitesse. Ce vaste projet, rappelle-t-on, nécessite une enveloppe déjà dégagée de plus de 700 milliards de DA outre les 100 milliards consacrés dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique. Des appels à manifestation d'intérêt ont été lancés récemment dans la presse par la direction générale de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour la construction des lignes de chemin de fer à grande vitesse. Il s'agit de lignes qui permettent une vitesse qui peut aller jusqu'à 200 kilomètres/heure (km/h) au maximum. La première se situe entre Bordj Bou-Arréridj (BBA) et Khemis, la seconde entre Boumedfaâ et Djelfa alors que la troisième reliera Touggourt à Hassi-Messaoud. Programmée sur la Rocade-Nord, cette opération aura ainsi à rapprocher plusieurs villes telles que BBA, Sétif, Bouira, Alger, Blida, Aïn Defla, Médéa, Djelfa… Douze offres ont été reçues par la commission chargée de ce dossier à la SNTF depuis le 28 septembre dernier. La DG de la SNTF a souligné que le cahier des charges est devenu très sévère dans la sélection des entreprises réalisatrices. L'on peut citer le chiffre d'affaires de la société soumissionnaire, ses capacités, son expérience, ses compétences ainsi que le nombre de kilomètres de lignes de chemin de fer qu'elle a réalisé… Ces projets dénotent si besoin est l'intérêt accordé par le gouvernement au secteur du chemin de fer. Celui-ci, comme l'a souligné M. Maghlaoui, allégera le transport routier et baissera la tension qu'il subit quotidiennement. Il réduira aussi le déséquilibre qui existe entre le rail et le transport routier. Il réglera progressivement en outre le problème du transport urbain, assurera la sécurité des voyageurs et des équipements et respectera enfin l'environnement. La réhabilitation du réseau des chemins de fer est par ailleurs inscrit au programme qui s'étalera jusqu'à 2009. Parmi ces opérateurs qui ont déjà réussi à répondre aux critères de la SNTF, il y a Siemens. C'est elle qui a été retenue pour le métro d'Alger. Le 26 septembre dernier, faisant partie du consortium France/Vinci/Caf, Siemens a été sélectionnée, en effet, pour la réalisation et la mise en service du système intégral du métro d'Alger. Tous les matériels, les équipements et les installations nécessaires à l'exploitation de la première ligne seront réalisés par cette société dans un délai de 36 mois dès que le contrat prendra effet. Le montant global de cette offre est de l'ordre de 301 millions d'euros et de 4 milliards de DA. La signature du contrat aura lieu normalement avant la fin de l'année en cours. Les dirigeants de Siemens sont à ce propos optimistes. Les responsables de cet opérateur, l'un des leaders mondiaux de l'électronique et l'électrotechnique, estiment que l'Algérie reste parmi les rares pays qui lancent un programme aussi riche et varié. Ils estiment que le marché ferroviaire algérien est prometteur. Le groupe semble décidé à s'installer et à investir durablement en Algérie. Siemens a acquis comme premier pas, rappelons-le, une participation majoritaire dans la société Estel, filiale de la SNTF. Le contrat prévoit la prise de participation par Siemens de 51% dans Estel Rail Automation. Créée en 1989, Estel est spécialisée dans la maintenance des équipements de signalisation et de télécommunications ferroviaires. Cette participation a pour objectif de contribuer plus activement au programme de modernisation des infrastructures ferroviaires. Khris Baddreddine