Des experts de l'ONU ont appelé vendredi à endiguer le flux de jeunes Tunisiens ralliant le groupe autorpoclamé Etat islmaique (EI/Daech), estimant que leur nombre, notamment en Syrie et en Libye, dépassait les 5.500. "Le nombre de combattants étrangers tunisiens est l'un des plus élevés parmi ceux qui voyagent pour rejoindre les conflits à l'étranger tels qu'en Syrie et en Irak", a déclaré dans un communiqué Elzbieta Karska, qui dirige un Groupe de travail des Nations unies sur l'utilisation de mercenaires. Ce groupe a effectué une visite de huit jours en Tunisie au cours de laquelle il a rencontré "des représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, des universitaires et des représentants d'organisations de la société civile, y compris des familles de personnes ayant rejoint des conflits à l'étranger". Au cours de cette mission, le groupe a été informé "de la présence de quelque 4.000 Tunisiens en Syrie, 1.000 à 1.500 en Libye, 200 en Irak, 60 au Mali et 50 au Yémen. Les 625 qui sont rentrés d'Irak sont poursuivis en justice", selon le texte.