Tout porte à croire que les événements de Ghardaïa sont un complot savamment destiné à déstabiliser le pays. Les évènements de Ghardaïa sont-ils un complot savamment préparé et admirablement orchestré contre l'Algérie? Tout porte à croire que oui. Les ingrédients de ce conflit dans cette région sensible sont ceux d'une machination. L'objectif est d'atteindre un havre de paix et de stabilité dans la région. Une prétendue rivalité confessionnelle et ethnique, montée de toutes pièces, parce qu'étrangère à notre culture, a servi de toile de fond à ce complot. La recette qu'on cherche à appliquer à l'Algérie est la même que celle déjà expérimentée avec succès au Rwanda, en Irak, en Syrie... Ce sont autant d'exemples concrets. Il n'est un secret pour personne que notre pays est la cible d'ennemis qui ont accueilli, soutenu et armé les groupes terroristes pendant la décennie noire. Ce sont les mêmes qui ont essayé de plonger l'Algérie dans la mascarade du «printemps arabe». Ces ennemis qui n'ont pas intérêt à voir l'Algérie débout, tentent vainement de faire perdre le nord au Sud algérien... Ils attisent la colère des populations de cette région pour tenter d'y mettre le feu et fractionner l'Algérie, pays dont, il faut le rappeler, a comme principes fondamentaux son unicité et son indivisibilité. Les voilà qui remettent une couche en tentant de mettre le feu dans la vallée du M'zab. D'ailleurs, les hauts responsables de l'Etat se sont relayés pour mettre en garde contre ce complot. D'abord, le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de son «déplacement» à Ghardaïa dés le lendemain de ces terribles événements qui ont coûté la vie à 25 personnes. «Des pays connus pour être des ennemis de l'Algérie ont planifié les évènements de Ghardaïa», a-t-il lancé avec colère aux sages de la région, sous-entendant le Maroc, les wahhabite et bien sûr les sionistes... Le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a pris le relais de son successeur à la tête du gouvernement en pointant également la main étrangère. Le secrétaire général du RND par intérim a refusé de parler «de conflit intercommunautaire». L'ex-chef du gouvernement, qui a participé à la réunion d'urgence tenue à la présidence de la République en tant que directeur de cabinet du président Bouteflika, est formel: «C'est un complot qui vient de l'étranger.» Pour lui, ce qui se passe en Algérie n'est pas étranger aux complots menés contre «la Syrie, l'Egypte, le Yémen et la Libye». Il a accrédité la thèse d'un complot en attirant l'attention sur le fait que l'Algérie est la cible de visées étrangères qui ne lui feront pas de cadeau et surtout lui feront payer cher ses positions. M.Ouyahia explique alors les dessous de la situation, par le fait que «l'Algérie est le seul pays avec la Syrie à ne pas reconnaître Israël» et que «l'Algérie est juridiquement en guerre contre Israël, ce que l'Etat sioniste ne nous pardonnera jamais».On pourrait se montrer sceptique à l'égard de cette thèse de «la main de l'étranger», en affirmant qu'elle est l'argument préféré de nos responsables pour justifier leurs échecs et ceux du gouvernement. Mais ne voilà-t-il pas qu'elle est largement partagée par l'opposition et les intellectuels, à l'image de l'ex-patron de la Banque d'Algérie et brillant intellectuel, Abderrahmane Hadj Nacer. «Je considère que les Israéliens, les Français, les Américains et les Saoudiens ont tous des légitimités à intervenir en Algérie parce qu'ils ont des intérêts. Cela ne veut pas dire que je leur reconnais le droit», a-t-il déclaré, dans un entretien à TSA. Et si on a encore des doutes, Hassan Nasrallah, le célèbre secrétaire général du parti libanais Hezbollah, est là pour les dissiper! L'homme qui a mis Israël à genoux a pris la parole pour mettre en garde l'Algérie, pays éloigné géographiquement et idéologiquement, contre le complot qui se trame derrière son dos. Dans un discours prononcé à l'occasion de la traditionnelle «Journée de Jérusalem», Hassan Nasrallah a abordé les tragiques événements qui ont secoué la vallée du M'zab. «Je n'ai pas d'informations très détaillées, je ne vais pas prétendre que je maîtrise ce dossier, mais l'Algérie risque de sombrer dans une lutte confessionnelle», a indiqué le leader du Hezbollah selon lequel la propagande médiatique menée tambour battant par les chaînes de télévision arabes autour des événements de Ghardaïa démontre que l'Occident tente de donner une dimension confessionnelle aux affrontements intercommunautaires à Ghardaïa. Des affrontements qui exposent l'Algérie au danger des «violences confessionnelles». Un fléau alimenté, d'après lui, en partie par les puissances occidentales et Israël pour semer le chaos dans le Monde arabe, dont les «pseudo leaders» qui ne lui pardonnent pas ses positions courageuses dans les conflits qui ont secoué le Moyen-Orient tels qu'en Syrie et son refus d'une ingérence étrangère, et le refus de prendre part à l'invasion du Yémen. Les «sionistes» arabes ont promis de le lui faire payer. Le complot qui se trame contre notre pays se dessine donc de plus en plus. Mais au grand dam des ennemis de l'Algérie, les Algériens sont des frères qui ne se déchirent pas, et quand ils s'embrouillent, savent se dire pardon. Les dures épreuves qu'ils ont traversées ensemble depuis des siècles en sont la meilleure preuve..