Le problème est dans la gestion et la répartition que certaines personnes font tout pour perturber. Depuis deux jours, le siège de la mairie de Yakouren revêt une tenue bizarre. Sur le long du mur de clôture et du portail, cette enceinte qui abrite les élus locaux, est «ornée» de bidons et de toutes sortes d'ustensiles utilisés pour recueillir l'eau. L'action a été initiée par de nombreux villages pour manifester leur colère de l'absence de l'eau dans les robinets depuis plus d'une semaine dans cette région, pourtant connue pour l'abondance de ce liquide vital. Une action originale menée donc par les habitants du chef-lieu de la commune qui vient là annoncer d'autres modes de contestation. Par ce procédé, les contestataires émettent un SOS, mais tournent au ridicule les élus qui n'arrivent plus à assurer le besoin le plus élémentaire aux populations qu'ils représentent. De l'eau pourtant qui coule à flots. Aussi, sur les lieux de la contestation, les habitants de Yakouren s'interrogeaient sur les raison de l'absence de l'eau dans les robinets malgré les nombreuses promesses tenues par les services concernés. Les habitants de cette localité située sur les hauteurs d'Azazga ne sont cependant pas plus malheureux que d'autres. La souffrance de ces derniers qui n'ont pas d'eau depuis une semaine n'est rien devant d'autres qui n'ont pas vu une goutte depuis le début du mois de Ramadhan. A Tirmitine et Azeffoun, les populations ont carrément fermé les sièges de mairies et de l'ADE pour crier leur soif. En effet, à Tirmitine, les villageois souffrent du manque d'eau depuis le début de l'été. Plusieurs réunions avec les élus locaux n'ont pas pu résoudre le problème. A Azeffoun, c'est le même climat tendu qui règne depuis l'action de fermeture. Un différend semble séparer le maire des populations. Alors que celui-ci propose une solution qui passe par la restauration d'un réseau d'adduction, les villageois, eux, réclament de l'eau en ces jours de canicule. A Boudjima, le problème est plus compliqué. La commune est régulièrement servie en eau potable, certains villages n'ont que rarement une goutte au robinet. Les explications données par les services concernées semblent lasser les citoyens. Mais de là à aller contester auprès du maire, le pas est difficile à franchir de ce côté de la commune. Enfin notons que la wilaya de Tizi Ouzou n'a pas de problème de disponibilité d'eau potable. Le réseau bien qu'ancien n'en est pas pour autant une cause de l'absence d'eau. Le problème est dans la gestion et la répartition que certaines personnes font tout pour perturber. Leurs objectifs restent pour le moment occultes. Car, depuis que le problème d'alimentation en AEP est posé, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts mais pas encore dans les robinets.