Les grandes files d'attentes observées quotidiennement ne servent en réalité qu'à irriter autant les détenteurs des CCP que les employés guichetiers. Les longues files d'attentes observées quotidiennement irritent les détenteurs des CCP et les préposés aux guichets. La fête de l'Aïd se rapproche, le compte à rebours a commencé. Nous sommes à moins d'un jour de la célébration, qui se veut être pompeuse, de l'Aïd El Fitr. Jusque-là tout va bien tant que les Oranais ont, religieusement parlant, malgré la forte chaleur et le taux important d'humidité, réussi à accomplir leurs devoirs en s'abstenant quant à se nourrir le jour et emplissant les mosquées la nuit. La donne a totalement changé durant la dernière décade. Des centaines de pères de familles, des retraités, hommes et femme, vieilles, et vieux, des jeunes employés détenteurs des comptes courants postaux continuent à peiner en vue de retirer leurs quelques miettes leur permettant de célébrer la clôture du mois sacré dans la dignité en couvrant dignement les frais des derniers jours du Ramadhan et les achats des besoins du rituel annuel. Cette dignité est totalement bafouée là où justement l'abonné d'Algérie poste doit la retrouver, devant les guichets de la poste. Tout compte fait. Retirer de l'argent des guichets postaux de la ville d'Oran relève de la mission impossible. «Il faudrait se réveiller tôt le matin pour pouvoir postuler d'abord à une place dans cette grande chaîne que vous constatez vous-même», dira un détenteur d'un CCP rencontré devant la poste de Miramar, située dans le centre-ville. Rien ne va plus dans la poste d'Oran. Les grandes files d'attentes observées quotidiennement ne servent en réalité qu'à irriter autant les détenteurs des CCP que les employés guichetiers. Le même topo se dessine le soir étant donné que les postes principales d'Oran ouvrent leurs portes juste après le ftour jusqu'à 23h30. A Oran, trois postes sont ciblées. Il s'agit de celle de Miramar en remplacement de la Grande-Poste d'Oran, celle de Saint-Charles et celle située dans le boulevard de Mascara. Les liquidités ne manquent que très rarement dans les bureaux de ces trois grandes agences. Mais les couacs ne manquent pas tout aussi à commencer par les coupures du réseau obligeant les abonnés à attendre patiemment son «rétablissement». «C'est à se demander si ces agents ne le font pas exprès en faisant tomber en panne ces réseaux», ironise un abonné du CCP, chèque et carte nationale d'identité en main. D'autres abonnés arrivant en nombre, se mettent dans leurs appréhensions tout en craignant le manque de liquidités. Algérie poste semble avoir pris ses dispositions en se mobilisant aux fins de faire face au flux important de ses clients tout en les satisfaisant. «Il n'y aura pas pénurie d'argent», dira un receveur d'une poste ayant requis l'anonymat ajoutant que «notre hiérarchie, régionale et centrale, est, elle aussi, mobilisée en fournissant sans cesse tous les bureaux de postes de la wilaya d'Oran par des liquidités suffisantes». Qu'à cela ne tienne!