Le prix du brut poursuit son mouvement ascendant à l'approche de l'hiver. L'inquiétude augmente de façon proportionnelle avec les prix du brut. De nombreux spécialistes présagent de mauvais jours pour l'économie mondiale et appréhendent une récession anomique qui risque d'être dramatique. «La flambée des cours du brut aura un effet certain sur l'économie mondiale l'an prochain» a déclaré à Genève le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Rodrigo Rato. «Du point de vue de l'effet des ces prix sur la croissance, nous prévoyons un effet certain sur l'année prochaine dans la plupart des secteurs» a estimé le responsable du FMI. De son côté la Banque centrale européenne juge que les prix du pétrole durablement élevés risquent d'avoir des conséquences négatives tant pour l'inflation que pour la croissance en Europe a indiqué un de ses dirigeants, le gouverneur de la Banque du Portugal Victor Constancio. «Si les prix du pétrole restent aussi élevés qu'actuellement, il finira par y avoir des conséquences». M.Constancio a toutefois estimé que les conséquences de la flambée actuelle du cours de l'or noir ne devraient pas être aussi graves que lors des précédents chocs pétroliers, en 1975 et en 1982. Sur une lancée incontrôlable, les prix du pétrole poursuivent leur mouvement ascendant à l'approche de l'hiver, une autre conjoncture qui n'est pas faite pour ralentir les prix. A New York le Baril a atteint de nouveau un record historique de 55,5 dollars avant de clôturer à 55,50 dollars. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord a également inscrit un record historique en séance à 51,65. «Ça tourne maintenant un peu à la psychose», note Frédéric Lasser, analyste à la Société Générale. Le marché du fioul de chauffage a enregistré une séance record, vendredi, atteignant un sommet historique à 1, 6030 dollars le gallon (3,8 litres). Ces trois derniers jours, l'inquiétude du marché a été accrue par des estimations du gouvernement américain révélant une nouvelle baisse des stocks de produits distillés incluant le fioul de chauffage. Selon le ministère américain de l'Energie, les stocks de produits distillés s'élèvent à 119 millions de barils aux USA, soit 10% de moins que l'année passée. En Asie et en Europe, la situation est aussi à l'inquiétude. Les stocks ont atteint des niveaux de baisse historiques. Surtout que pendant l'hiver la demande n'est pas élastique au prix car il fait froid et les pays industrialisés vont se chauffer même si les prix sont très élevés.