La délégation d'hommes d'affaires algériens, présidée par le ministre du Commerce, M. Hamid Temmar, a pour mission de convaincre les Sud-Coréens d'investir en Algérie. Les travaux de la commission mixte algéro-coréenne viennent de prendre effet dans la capitale coréenne Séoul. Nos hommes d'affaires y déploieront un éventail d'arguments à même de convaincre leurs homologues sud-coréens d'investir en Algérie et ainsi renforcer les relations économiques entre les deux pays. Il s'agira de faire connaître l'économie algérienne et les réformes juridiques et réglementaires suivies par le gouvernement sur la voie de la privatisation et de l'économie de marché. Cette visite de quelques jours, sera également une occasion pour les opérateurs économiques algériens des secteurs privé et public, experts et représentants des banques d'exposer plusieurs dossiers de partenariat et d'introduction afin de conclure des accords et des contrats, en offrant des garanties suffisantes à même d'encourager les Sud-Coréens à dépasser leurs appréhensions et améliorer les échanges commerciaux estimés à 267,92 millions de dollars pour l'année 2000. Les principaux centres d'intérêt coréens englobent plusieurs domaines dont: l'énergie, l'habitat, les travaux publics, les communications, l'électronique et la transformation industrielle. Ils semblent coïncider avec les attentes des hommes d'affaires algériens des différents secteurs de production (transports, fabrication de médicaments, finances, équipements agricoles et industries agroalimentaires). Le représentant de la société Eriad par exemple, a exprimé l'intention de l'établissement d'un partenariat industriel en matière de transformation de céréales et de pâtes alimentaires. Le représentant de la Banque nationale algérienne a, quant à lui, souligné la possibilité de conclure un accord-cadre avec la filière Eximbank/Banque du commerce extérieur à Séoul. Il est attendu que le partenariat algéro-coréen connaisse une évolution qualitative qui dépasserait l'expérience Daewoo, laquelle n'a pas donné les résultats escomptés en raison de la situation sécuritaire et de la situation financière du groupe. La division Daewoo étant susceptible d'être récupérée par le groupe américain General Motors, après exécution d'un pacte de promotion et de protection des investissements depuis le 1er octobre. Un accord dans le domaine sportif est aussi attendu, ainsi que le jumelage de la ville Yussi avec Jijel, tout comme l'université marine coréenne avec l'université de Bou Ismaïl. Notons que les hommes d'affaires coréens et algériens se sont déjà rencontrés en octobre dernier lors du forum économique algéro-coréen où le ministre du Commerce appelle à hisser les échanges commerciaux entre les deux pays au stade d'investissement notamment dans les secteurs minier, textile, chimie, sidérurgie, construction navale et automobile. En somme, l'Algérie et la Corée du Sud ont de plus en plus une vision commune de la chose économique. Ce n'est pas un hasard si la délégation algérienne est prédominante à 80% avec le secteur privé. Ce qui reflète les nouvelles orientations de l'économie algérienne. De telles tendances sont escomptées en Corée qui a dépassé la crise asiatique de 1998 et a réalisé un taux de croissance dépassant les 3% pour l'année 2000. La connaissance de l'administration et du marché algérien sont autant d'atouts entre les mains des Coréens à même de les pousser à mieux investir en Algérie. Plus que jamais entre Séoul et Alger, le courant passe. En marge des travaux de la commission mixte, le conseil des hommes d'affaires algéro-coréen est prévu du 22 au 25 novembre.