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Départ de Benyounès: quelles lectures?
Publié dans L'Expression le 26 - 07 - 2015

Parmi les éléments à considérer, il y a d'abord le retour du calme au sein du FLN où les voix de la protestation, jadis tonitruantes, se sont bizarrement tues.
Fidèle parmi les fidèles, défenseur inconditionnel et supporter acharné de Bouteflika, Amara Benyounès n'a pourtant pas échappé au dernier remaniement ministériel. Les observateurs y sont allés, chacun sa lunette, dans des analyses et supputations pour tenter de comprendre et, donc, d'expliquer cette exclusion inattendue. Après tout, c'est vrai que lorsqu'on a défendu le président envers et contre tous, parfois même de manière surprenante, comme l'a fait Benyounès, allant jusqu'à innover dans l'art de la diversion, la dernière chose à laquelle on s'attendrait c'est de se voir remercier comme il l'a été ce jeudi. Pour décrypter les raisons de cette éviction, certains - ceux qui préfèrent l'argument de la friction intra gouvernementale - ont vite fait le lien entre une supposée mésentente entre le désormais ex-ministre du Commerce et son chef de gouvernement, rappelant avec plaisir le désaveu puis le gel de la part de Sellal de la décision d'octroi de licences d'importation de boissons alcoolisées proposée par Benyounès. Les fans de l'explication par les éléments externes ont préféré la fameuse main de l'étranger. Les déclarations de Benyounès quant au projet d'implantation d'une usine Peugeot en Algérie, un projet qui, soutient-on, est défendu par Hollande lui-même, lui auraient valu son poste. D'ailleurs, soutiennent les adeptes de ce point de vue, la réaction immédiate de Bouchouareb, qui soulignait que le projet était en bonne voie, avait pour seul but de remettre les pendules de Benyounès à l'heure. Selon la troisième explication du départ du chef du MPA du gouvernement, le président de la République, et aux fins de calmer les esprits à un moment somme toute difficile, ne pouvant plus s'embarrasser de la présence de celui qui a eu l'exploit de se mettre tous les islamistes, toutes tendances confondues, sur le dos, a préféré l'éloigner du gouvernement. Il en est même qui ont vu en la sortie de Benyounès du gouvernement un évènement annonciateur d'élections anticipées dans le cadre desquelles le secrétaire général du MPA aurait un rôle important à jouer.
Les signaux visibles
De ces lectures, toutes respectables par ailleurs, c'est la dernière qui nous semble prendre le plus en considération un ensemble de signaux pertinents, assez visibles, émis par notre actualité nationale ces derniers temps.
Parmi les éléments à considérer, il y a d'abord le retour du calme au sein du FLN où les voix de la protestation, jadis tonitruantes, se sont bizarrement tues. L'équipe actuelle semble répondre aux besoins de la période et elle paraît surtout avoir su être convaincante, en haut lieu, quant à son efficacité. Du coup, Saâdani est peut-être partant pour la prochaine étape, ce qui signifie qu'il a forcément un rôle aussi à y jouer. Ce rôle s'entend d'abord dans la reconstitution de l'alliance présidentielle à laquelle s'attelle Ouyahia depuis son retour au RND. Certes, Saâdani donne l'impression de ne pas avoir bien compris son rôle et c'est pour cette raison qu'il a appelé à «la constitution d'un front interne» au lieu d'une alliance, ce qu'avait aussitôt corrigé Ouyahia, mais le SG du FLN est partant d'office pour la nouvelle équipe qui sera mobilisée pour des échéances à venir, apparemment importantes. Ce sont aussi ces échéances qui auraient présidé au retour d'Ouyahia à la tête de son parti duquel il avait été éjecté la veille des élections de 2014, tout comme Belkhadem d'ailleurs et Soltani. En somme, les trois responsables de l'Alliance présidentielle avait été appelés à quitter leurs postes. Par précaution, disent les uns, par stratégie disent les autres. Si, aujourd'hui, Ouyahia revient et appelle à la «reprise» de l'alliance présidentielle c'est parce qu'il avait fait ses preuves dans l'Alliance présidentielle. Une autre mission dont il aurait été chargé qu'on comprend bien car on reproduit toujours les comportements qui nous font gagner. De son côté, Bouguerra Soltani, silencieux jusque-là, est bizarrement entré en conflit ouvert avec son successeur à cause, dit-on, d'une minable histoire de voiture. Est-ce le prétexte au retour? Pour Belkhadem, la disgrâce est encore de mise, surtout que son remplaçant à Hydra a su se rendre utile en temps opportun.
La pièce maîtresse dans cette nouvelle partie d'échecs est, sans doute, Ouyahia qui a repris les commandes du RND au lendemain de la dernière visite de Hollande.
Et Benyounès dans tout cela?
Benyounès a certes défendu, bec et ongles, le président. Il a même fait preuve d'un excès de zèle flagrant dans cette défense allant jusqu'à inventer, parfois, des formules qui ne seront pas oubliées. En tout cas, pas de sitôt. Mais Benyounès a aussi beaucoup gêné le gouvernement avec la fameuse licence d'importation d'alcool qui a servi de prétexte à une rare mobilisation des islamistes. Ce qui a obligé Sellal à intervenir pour retirer le projet de loi.
Mais ceci ne peut pas être la raison du départ de Benyounès du moment qu'il a été reconduit dans le nouveau gouvernement de mai passé, c'est-à-dire après «l'incident» en question. A notre avis, ce qui a coûté le poste de l'ex-ministre du Commerce, c'est cette déclaration du 11 juin dans laquelle il avait réagi à l'appel d'Ouyahia pour la reconstitution de l'alliance présidentielle en s'opposant à cette alliance et en lui préférant l'actuelle «majorité présidentielle». Si la nouvelle alliance présidentielle est importante au point où le simple fait d'y résister coûte le poste à un fidèle comme Benyounès, c'est qu'elle est destinée à un grand, voire très grand projet. Des élections anticipées comme l'ont conclu d'autres? Rien n'est impossible.
L'autre question que soulève le départ de Benyounès et qui n'a paradoxalement pas été posée c'est celle relative au devenir de Ghoul dans cette nouvelle alliance présidentielle. En effet, il serait utile de se demander si la nouvelle alliance à laquelle appelle Ouyahia serait assez ouverte pour absorber aussi les partis de la «majorité présidentielle» ou bien si elle va reproduire la même reconfiguration que celle qui l'a précédée?


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