Le désormais ex-propriétaire de la demeure 73, sise à Hay El-Badr (ex-Lotissement Michel) de la commune de Bachdjerrah M.Nafraoui Aziz, ayant fait l'objet d'une décision d'expulsion «exécutée» le 13 octobre dernier, se dit victime d'une «injustice» et mène actuellement une lutte pour obtenir réparation. En effet, M.Nafraoui et les membres de sa famille se retrouvent du jour au lendemain expulsés de la demeure qu'ils occupaient depuis 40 ans, à l'effet de la mise en application de l'arrêté délivré par le tribunal d'Hussein Dey en date du 4 octobre dernier. Le 13 de ce même mois et au moment de l'expulsion, M.Nafraoui est monté au créneau non seulement pour dénoncer le contenu de l'arrêté sus-indiqué, mais aussi son application par les agents de l'ordre. «Les éléments de la police n'ont pas hésité à faire usage de la brutalité à l'encontre des membres de ma famille (...) Ils ont saccagé tous les meubles de ma maison», se plaint-il. M. Nafraoui ne compte point cependant céder pour sauvegarder sa demeure et faire face à une décision de justice qui stipule que la maison, objet du conflit, est la propriété de M.Ghazi Abdelkader, un ancien émigré basé en France. Lors de son passage hier à notre rédaction, M.Nafraoui nous a exhibé un contrat de location paraphé par l'Opgi datant du 3 avril 2004. Ce contrat est d'une durée indéterminée. Ce qui conforte, par ailleurs, M.Nafraoui dans ses convictions c'est que «M.Ghazi a eu recours aux procédés illicites lui permettant d'induire en erreur l'institution judiciaire» en vue de l'octroi de la demeure que le premier nommé occupait depuis 40 ans. Toujours est-il que les deux hommes en conflit sont cités à comparaître pour le 11 novembre 2004 au tribunal de Sidi M'hamed en vue de fournir à la justice des compléments d'information susceptibles d'élucider toutes les zones d'ombres concernant cette affaire d'expulsion. M.Nafraoui semble confiant. Il attend beaucoup de cette audience.