La question relative à la permanisation demeure bel et bien le casse-tête majeur des diplômés insérés. «Il faut harmoniser la politique de l'emploi en Algérie», affirme M.Djamel Ould Abbas. Selon lui, les mécanismes créateurs d'emplois mis en place par l'Etat, ont donné satisfaction au cours de ces dernières années, notamment durant le premier semestre 2004. D'ailleurs, 49.000 postes d'emplois ont déjà été créés pendant le premier semestre de l'année en cours. Dans le cadre des CPE (contrat de préemploi), un dispositif destiné, rappelons-le, à l'insertion des universitaires, 52.172 diplômés universitaires et techniciens supérieurs, ont été insérés dans le marché de l'emploi. Selon les prévisions du ministre, 50.000 postes seront assurés chaque année pour cette catégorie de demandeurs d'emploi et ce, jusqu'à l'horizon 2009. Cependant, la question relative à la permanisation, demeure bel et bien le casse-tête majeur des diplômés insérés. Sur ce point précis, M.Djamel Ould Abbas avoue que la titularisation se fera suivant les capacités de la fonction publique. Il a en effet, estimé que le taux de permanisation est de l'ordre de 20 à 25% chaque année. Un chiffre qui, en toute vraisemblance, reste loin des attentes des universitaires. Quant au dispositif Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes), il a de son côté, à en croire le constat de M,Ould Abbas, donné satisfaction à 29,33% des dossiers déposés à son niveau, pour le premier semestre 2004. En termes de chiffres, le nombre de projets admis durant la même période a été de l'ordre de 1 576, assurant ainsi 4.365 postes d'emploi. Un taux qui, en comparaison avec l'année écoulée, est loin d'être satisfaisant, puisqu'en 2003, le nombre de projets est estimé à 5.664 ayant fourni 14.771 postes de travail. Ces résultats sont significativement en deçà des attentes. Car le quitus accordé par l'Ansej s'avère en fin de compte qu'une simple formalité face à l'incontournable et laborieux écueil des banques. Sur cette question, le ministre de la Solidarité a fait savoir qu'un délai de 3 mois est accordé aux banques coopératrices afin d'examiner les dossiers des jeunes postulants et ce, suivant les nouvelles instructions du gouvernement. Par ailleurs, le crédit passe à 1 milliard de centimes, contrairement à l'enveloppe budgétaire, garantie l'année dernière qui était de l'ordre de 400 millions. En outre, d'ici à 2009, le département de M.Djamel Ould Abbas promet d'agréer 15.000 projets et la création de 41.000 emplois chaque année. Grosso modo, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a clamé haut et fort la détermination de ses services à assurer 2 millions d'emplois à l'horizon 2009 et ce, à travers tous les dispositifs déjà en place. Il a révélé aussi qu'une réflexion est en cours pour la mise sur pied d'un observatoire national de l'emploi. En sus, en vue de trouver des nouveaux débouchés professionnels, le département d'Ould Abbas mettra à la disposition des jeunes chômeurs 100 locaux commerciaux dans chaque commune à raison de 30.000 locaux à l'échelle nationale. La Direction des affaires sociales (DAS) relevant du ministère de la Solidarité assurera le suivi de l'opération, indique notre invité. Toutefois, certaines contraintes sont à relever, estime le ministre. Il s'agit, notamment de celles relatives au manque d'information concernant certains dispositifs. S'ajoutant à cela, l'absence d'une banque de données à tous les échelons de la pyramide de l'emploi.