Le ministre a dénoncé les lourdeurs bureaucratiques qui génèrent les passe-droits dans le traitement des dossiers et annoncé que son département présentera prochainement la proposition de l'Ansej sur l'amendement du décret relatif au Prêt non rémunéré (PNR). Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould-Abbès, a relevé hier à Alger le faible taux de remboursement des crédits octroyés aux jeunes promoteurs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). “Le taux de remboursement des crédits octroyés aux jeunes promoteurs pour la création d'activités du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes est faible et n'a pas été à la hauteur des espérances”, a affirmé le ministre, lors des travaux du regroupement national des cadres de l'agence. Le ministre a souligné aussi que l'Etat a dégagé 131 milliards de DA pour financer les projets d'activités des jeunes promoteurs dans le cadre de la création d'activités, alors que le taux de remboursement des crédits “n'atteint pas les 50%”. S'agissant de l'objectif de cette rencontre de deux jours, M. Ould-Abbès a indiqué qu'il est surtout question de “définir les mécanismes de décentralisation et de déconcentration de décisions de financement au niveau local par la mise en place d'un comité de wilaya regroupant tous les secteurs concernés par la validation et le traitement des dossiers de création de projets de jeunes promoteurs de l'Ansej”. Il a, par ailleurs, dénoncé “les lourdeurs bureaucratiques qui génèrent les passe-droits dans le traitement des dossiers” et annoncé que son ministère présentera prochainement la proposition de l'Ansej sur l'amendement du décret relatif au Prêt non rémunéré de ce dispositif de création d'emplois. Cette rencontre, organisée par l'Ansej, vise aussi à mettre en place “une réorganisation de cette agence par la création de structures régionales”, ont de leur côté précisé les organisateurs. “La mise en place des procédures réglementaires à même de réduire le délai de traitement des dossiers pour crédibiliser davantage le dispositif auprès des jeunes” figure également parmi les objectifs de cette rencontre, a-t-on ajouté. Quatre ateliers de travail ont été mis en place pour développer certains volets relatifs, notamment aux “procédures de fonctionnement, aux financements des projets, au recouvrement des créances” , à l'organisation et la déconcentration des activités de l'agence. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a également indiqué que son département prépare un projet visant à donner un cadre légal au marché informel en Algérie. Ce projet en préparation conjointement avec le ministère des Finances vise “à donner au secteur informel, qui a atteint un taux de plus de 40%, un cadre légal et permettre à ceux qui y travaillent d'exercer leurs activités commerciales dans la légalité”, a précisé le ministre à la presse, en marge de la rencontre. M. Ould-Abbès a souligné que cette initiative “permettra également aux jeunes exerçant dans ce secteur de bénéficier en priorité de l'opération des 100 locaux par commune”. Il a à cette occasion indiqué que le secteur de l'emploi va réceptionner un total de 131 000 locaux à la fin de l'année en cours, dans le cadre du programme fixé pour la création d'emplois. Le ministre a enfin révélé que son département a lancé des enquêtes après avoir reçu des plaintes émanant de certains promoteurs sur des “dépassements” qui auraient été constatés au niveau des antennes relevant du dispositif de l'Ansej, dans certaines wilayas du pays. Il faut savoir que le nombre de projets de microentreprises réalisées dans le cadre du dispositif de l'Ansej, depuis le lancement de l'opération, au 31 janvier 2007, est estimé à 78 601 microentreprises qui, à leur tour, ont généré 221 496 emplois. Synthèse R. N.