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Dinar... la chute!
Publié dans L'Expression le 16 - 08 - 2015


La monnaie nationale, le dinar, ne vaut pas tripette, ou c'est tout comme. Et ce n'est pas une hérésie de le dire. Il n'est nul besoin d'être expert en économie pour se convaincre des graves dérives de la monnaie nationale. En vérité, ce n'est guère une surprise si l'on excipe du fait que la gouvernance financière du pays va de travers, que l'on fait tout faux alors qu'aucune mesure n'a été prise, ces dernières décennies, pour rectifier le tir afin de consolider la valeur du dinar. Dans les années 1970, un dinar avait la même parité que le franc français. Depuis cette époque notre monnaie a commencé sa chute. Les experts diront sans doute [un jour?] le pourquoi de cette descente aux enfers. Mais déjà on peut situer l'époque où les choses ont commencé à aller mal pour notre monnaie [créée en avril 1964], lorsque le gouvernement, cédant aux affairistes, a autorisé les importations de voitures (les fameuses AIV) par lesquelles le malheur du dinar est arrivé. Ainsi, les Algériens qui en avaient les moyens pouvaient importer une voiture. Mais, il y avait un hic: des restrictions imposent aux candidats d'achat d'une voiture d'avoir la valeur du véhicule en devises et de résider en Algérie. Or, les banques n'étaient pas autorisées à vendre des devises. Il fallait donc en disposer et résider en Algérie pour avoir le sésame. Comment faire? Il y avait un os. Que les gouvernants n'ont pas vu ou ont délibérément ignoré. D'une manière ou d'une autre il y avait un vide qu'il fallait combler. D'où l'apparition à Alger des premiers «courtiers» informels. Ces gens répondaient ainsi à une demande. Plus la demande est grande et l'offre restreinte, plus cela influe directement sur la monnaie visée, donc le dinar. Aussi, du jour au lendemain, après l'instauration de l'AIV, la valeur des devises s'est envolée. Ainsi, les cours respectifs du dinar et du franc français, se sont inversés au profit de la monnaie française dont la demande était très forte. Nous ne citons ce fait - un non-sens économique - que pour fixer les esprits. En réalité, l'AIV, n'est que l'un des paramètres et sans doute pas le plus important qui ont influé sur le devenir du dinar. L'AIV eut cependant un impact immense - outre la valeur de la monnaie nationale - en favorisant l'apparition du marché parallèle ou informel. Discret au départ, il est devenu omniprésent et concurrence directement les institutions financières publiques. Un besoin (en fait artificiel) a ainsi été créé, pour combler le vide apparu dans la circulation de l'argent par l'arrivée de «smassra» tombés à pic? Mais qui en Algérie détient des sommes énormes en devises? Ceci explique-t-il cela? Même un profane sait que chaque gouvernement a une politique monétaire dont l'objectif est de booster l'investissement. Si l'Etat émet la monnaie [c'est une prérogative régalienne] il ne peut en revanche influer sur la confiance des acteurs économiques et encore moins fixer sa valeur par rapport aux autres monnaies. L'Etat régule aussi le système financier afin de protéger sa devise - même si celle-ci n'est pas exportable - afin de lui assurer une valeur intrinsèque garantissant sa compétitivité. Qu'en est-il dans les faits? C'est là que les choses s'embrouillent. Nous avons presque le sentiment que la perte de valeur du dinar par rapport aux devises fortes (dollar et euro) est organisée: la faiblesse de l'offre [en devises], la rétention de la Banque d'Algérie [sur ces devises] qui n'autorise pas les banques à vendre, influent négativement sur la stabilité de la monnaie nationale. Prenons comme référence, la journée d'avril dernier quand les forces de sécurité ont fermé le «marché» de devises de Port-Saïd à Alger [cela a duré 24 heures] où l'euro s'échangeait contre 160 DA et le dollar à 140 DA. Or, ce même jour les banques publiques cotaient respectivement l'euro à 104,7 DA et le dollar à 98,76 DA. Peut-il dans un pays exister deux normes de fixation de la valeur d'une monnaie? Il nous semble que cela est antinomique avec toutes les lois de l'économie. L'existence même de «bourses» informelles aux côtés des banques publiques et privées agréées, est une hérésie et un non-sens économique. Faut-il s'en étonner si on infère que dans une économie rentière qui n'obéit pas aux lois et normes du marché, il ne pouvait en être autrement. Cette anomalie dans la gestion de la monnaie nationale favorise la corruption, la fraude fiscale et la fuite de devises. Si l'on ajoute que le pays importe plus de 80% de ses besoins alimentaires et dépend à 95% des exportations des hydrocarbures, on comprend que le dinar va mal. Des milliards en devises échappent ainsi au Trésor public. L'appel à déposer l'argent informel dans les banques, qui en a surpris plus d'un, est un autre fait détonnant d'une gestion peu avisée d'une monnaie qui n'en peut mais...Un gâchis!

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