Ces partenaires qui traitent des transactions douteuses sous la table. Alver-Oran, la verrerie basée dans la grande ville de l'Ouest algérien, vient de changer de propriétaire, avons-nous appris, dans une lettre de dénonciation, dont nous détenons une copie, adressée par Smaïn Kouadria, député du PT. Ce dernier aux termes du document accuse ouvertement le groupe français Saint-Gobain d'avoir cédé «illégalement» une entreprise algérienne de verrerie au groupe américain Apollo Global Management. «La transaction s'est effectuée à l'insu de l'Etat algérien et sans sa consultation», soutient Smaïn Kouadria dans une communication téléphonique. «Ceci est en contradiction avec la législation nationale sur le droit de préemption», a précisé le député Smaïn Kouadria. Ce cas est similaire à celui de Michelin, dont la transaction avait été opérée de la même manière, note-t-on. Sur cet autre deuxième cas de figure, qu'est la Alver-Oron, bien que l'Etat est au courant de l'affaire il n'a pas encore réagi, s'est demandé le député à l'APN. A ce propos, notre interlocuteur dira: «Si l'Etat algérien ne réagit pas d'ici le 31 décembre, en utilisant son droit de préemption, ce dernier verra son effet cesser à la fin de l'année.» Un acte accompli en violation de la souveraineté nationale. Car selon les précisions fournies par Smaïn Kouadria, le contrat de privatisation signé entre l'Etat algérien et la filiale du français Saint-Gobain stipule que «toute transaction partielle ou totale des actifs» doit faire l'objet de l'aval du gouvernement. Cela ne fut pas le cas dans cette transaction où, le non-respect de l'article 76 de la loi de finances complémentaire pour 2009 sur le droit de préemption n'est qu'une pure et simple violation de la souveraineté nationale. A en croire certaines indiscrétions, Vetri est devenu propriétaire de Sovest, une autre verrerie implantée à Elma Labied dans la wilaya de Tébessa. L'acquéreur, Apollo Global Management en l'occurrence, est un fonds d'investissement privé, spécialisé dans le rachat d'entreprises en détresse. Une situation qui a éveillé les soupçons des services de sécurité, qui ont engagé une enquête sur ce qui semble un projet douteux de cession d'actifs (d'une entreprise privatisée, Ndlr) sans que l'Etat algérien ne soit associé, encore moins informé.