Le terrorisme enregistre un net recul dans la capitale. La population de la capitale se prêterait volontiers à dire qu'Alger, «vitrine du pays», est épargnée par le moindre attentat terroriste, durant tout ce mois de Ramadan, qui tire à sa fin. Et pourtant, la psychose d'un tel attentat était vivace dans les esprits à la veille de ce mois sacré. Elle a pris corps au lendemain de l'élimination à Belcourt de deux terroristes identifiés par les services de sécurité. Cela s'est produit, rappelons-le, au début du mois d'octobre, à quelques jours seulement du mois de Ramadan, ce qui a fait craindre à l'opinion algéroise de voir la capitale ciblée par une série d'attaques terroristes. En prévision du mois de Ramadan, la sûreté de la wilaya d'Alger a déployé un important dispositif en vue de parer à toute infiltration terroriste dans le but de commettre des attentats à Alger. Cependant, même si les groupes terroristes n'ont pas frappé fort à Alger, ils l'ont fait ailleurs, dans d'autres régions du pays. C'est le cas de la wilaya de Médéa, où 16 personnes, dont deux femmes et un adolescent de 14 ans, ont été sauvagement assassinés par les groupes terroristes, le 22 octobre dernier, au lieu-dit Tlaoussa, situé sur les hauteurs de l'Atlas, à 8 km de la commune de Hamdania (Médéa). L'attaque terroriste a eu lieu vers 17h et les victimes étaient à bord de trois véhicules (404, 403 et Mégane). Quelques jours plus tard après cet attentat, deux autres personnes, élues de la commune de Bordj El Bahri, ont été assassinées par la horde intégriste, car c'est la piste privilégiée même par les services de sécurité. Pour revenir à Alger, pas plus loin que lundi dernier, c'est l'émir de Meftah, le dénommé Djeddi, qui a été mis hors d'état de nuire par les services de sécurité. Selon des sources crédibles, Djeddi agissait en autonomie par rapport à saria El Hourra de la zone II, que contrôlait Bouti, l'un des deux terroristes éliminés dans le quartier populeux de Belcourt. D'autre part, si le terrorisme enregistre un net recul dans la capitale, un autre fléau est en train de prendre de l'ampleur. Il s'agit de la montée de la criminalité, en particulier les agressions physiques qui ont atteint un seuil intolérable en ce mois de jeûne. Sur ce point précis, il y a lieu de dire, en un mot comme en mille, que les services de sécurité sont de plus en plus défaillants.