Pour le chef de l'Etat, le développement du tissu d'entreprises nationales ne peut s'accommoder de l'économie parasitaire. Le processus de mise à niveau des entreprises demande plus d'effort. Le chef de l'Etat qui a consacré hier une séance au secteur de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, a soulevé cette question. Le président Bouteflika a par ailleurs précisé que le développement du tissu d'entreprises nationales ne peut s'accommoder de l'économie parasitaire. Celle-ci, qui porte grandement atteinte au développement national, doit être éradiquée avec la mobilisation de tous les services de l'Etat. Pour le chef de l'Etat, le secteur en question est aujourd'hui considéré comme un élément important dans le développement économique. Il est considéré également comme un acteur déterminant dans la séquence nouvelle: celle de la diversification économique et de la résorption du chômage. Evoquant le segment particulier de l'artisanat, le président de la République a rappelé que l'artisanat constitue un levier incontournable pour la valorisation de nos potentialités locales. Il est aussi un créneau crédible pour la promotion d'activités productives. «Les actions menées par le secteur pour le développement de ce segment ne doivent par nous faire oublier», a souligné le président de la République, «les retards accumulés dans la préservation de beaucoup de métiers». Le ministre, Mustapha Benbada, rappellera pour sa part qu'en 2001 la loi d'orientation portant promotion de la petite et moyenne entreprise a consacré définitivement le rôle et la place de la petite et moyenne entreprise dans la sphère économique. En termes chiffrés, à la fin 2007 les estimations situent à quelque 420.000 le nombre des petites et moyennes entreprises dont 296.000 privées et 130.000 activités artisanales. La croissance annuelle du nombre de petites et moyennes entreprises a été de l'ordre de 10%. Ce qui représente la création de plus de 30.000 nouvelles petites et moyennes entreprises formellement déclarées, lesquelles viennent s'ajouter au tissu existant des entreprises. Ce rythme de croissance annuel permettra d'atteindre à l'horizon 2009, l'objectif de 100.000 petites et moyennes entreprises fixé dans le programme du président de la République... A la fin juillet 2007, le Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises a accordé 206 garanties pour un montant global garanti de 5,2 milliards de DA correspondant à un coût total des projets de 20,6 milliards de DA.