Aucune étude des dossiers n'a été menée convenablement. La solidarité en ce mois sacré de Ramadan a été en deçà des attentes pour plusieurs familles qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Cette contribution lancée tout a fait au début du mois de Ramadan et qui se poursuit jusqu'à ce jour, a été mise en place par l'APC, qui a fait don jusque-là de 5000 couffins, concernant la daïra d'El Khroub. Pour la nouvelle ville Mendjli, les nécessiteux ont pu bénéficier de 1900 couffins, 200 ont été destinés aux démunis de la ville Massinissa et 300 pour ceux de la daïra. Un important nombre de bienfaiteurs y ont contribué, les comités de quartiers ont été saisis, pour chapeauter l'opération. Mais d'abord, c'est une commission désignée par les instances compétentes qui va prendre en charge la collecte des fonds et les dossiers des intéressés. Les bénévoles associés à cette initiative veilleront au bon déroulement de l'opération.Le bilan établi est très satisfaisant et les chiffres semblent être encourageants pour les animateurs de ce mouvement de solidarité. Cependant, impossible d'écarter certaines difficultés. Celles-ci sont relatives aux conditions auxquelles doivent répondre les bénéficiaires. Ces derniers doivent fournir une copie de la pièce d'identité, une fiche familiale et un document attestant son lieu de résidence. Il est clair que la constitution de ce dossier ne reflète aucunement la situation sociale de l'intéressé, ni les critères auxquels il doit normalement répondre. Ce dossier permet uniquement l'identification de l'intéressé sur le plan géographique. Ce manque de perspicacité a malheureusement privé des familles réellement dans le besoin du couffin de Ramadan, à l'exemple des défavorisés de la cité dite Genisider, alors que d'autres ont été favorisés, comme les familles d'El Meridj. A ce titre, on croit savoir qu'aucune étude des dossiers n'a été menée convenablement. Cette situation a provoqué la colère dans les rangs des familles outrées de se savoir écartées. C'est un mépris total qui a été exprimé envers la commission qui a réduit à néant leurs chances, de pouvoir tirer profit de cette action, tant attendue par certains. Seule explication avancée est que le nombre des dossiers présentés est beaucoup plus élevé que le nombre des couffins programmés. Une explication jugée douteuse pour les bénéficiaires, puisqu'ils confient à leur tour, que leurs dossiers ont été retenus au niveau des services sociaux. Plusieurs familles défavorisées ont éprouvé le besoin de manifester leur mécontentement envers les autorités et considère le fait d'avoir été écartés comme étant une forme de «malhonnêteté affichée».