Les nombreux détracteurs de Moh Chérif Hannachi, et notamment les membres du comité de sauvegarde de la JSK, n'ont nullement l'intention de baisser les bras. Le bras-de-fer kabylo-kabyle initié depuis le mois de mai dernier par l'ensemble des personnes qui exigent, et surtout réclament haut et fort chaque jour plus le départ définitif de Hannachi, n'est pas prêt de prendre fin. Pour cause, au terme de la dernière sortie médiatique en date de Moh Chérif Hannachi sur les ondes de la Chaîne III, et qui intervenait 24h après la marche initiée à Tizi Ouzou et marquée par un sit-in devant la DJS, Djamel Menad n'a pas manqué de mettre au défi le boss kabyle, de remettre les clés du club, en déclarant sur la chaîne TV El Heddaf, qu'un potentiel et sérieux repreneur est sur le point de mettre d'entrée sur la table pas moins de 20 milliards de centimes. Il faut rappeler, qu'entre-temps, Hannachi avait déclaré que dès la fin de l'Aïd El Kebir, prévu dans quelques jours, il allait se retirer de la présidence du club kabyle, tout en restant membre du prochain conseil d'administration. En d'autres termes plus clairs, Moh Chérif Hannachi ne serait donc pas près de quitter les affaires, encore moins de rester en dehors de la gestion des Canaris du Djurdjura, selon la profonde conviction de l'actuel comité de sauvegarde. Dès lors, Menad qui occupe aujourd'hui un poste de consultant sportif à El Heddaf TV, n'a pas manqué de prendre à témoin l'opinion publique sportive nationale, tout en profitant de la présence sur le plateau en tant qu'invité, de Mahfoud Kerbadj, pour rappeler à l'actuel président de la LFP, documents à l'appui, que Moh Chérif Hannachi n'était plus le président légal de la JSK depuis août 2012. Menad qui n'a pas manqué aussi de reprocher à Kerbadj d'avoir défendu Hannachi, lors de l'une de ses précédentes déclarations, est convaincu de la véracité de ses propos, en étant persuadé qu'aucun registre du commerce n'a jamais été déposé à ce jour au niveau du conseil national habilité pour valider tout dossier à caractère commercial. Or, selon les dires de Mahfoud Kerbadj, Moh Chérif Hannachi aurait déposé au niveau de la ligue en charge du football professionnel un dossier conforme à la réglementation en vigueur. Mais en réalité, cette histoire de mise en conformité légale avec le statut de SPPA/ JSK, n'est point claire, tant que le CSA/ JSK restera à ce jour le propriétaire majoritaire de la formation n°1 de la Kabylie. Il existe effectivement un problème d'ordre statutaire sur lequel insistent beaucoup Menad et consorts. Pis encore, le fait d'avoir été amené jusqu'à pointer d'un doigt accusateur l'actuel DJS de Tizi Ouzou d'être complice d'une situation qui n'a fait que prendre des contours de règlement de comptes, et surtout une guerre ouverte au lieu de trouver une solution finale à ce conflit, le comité de sauvegarde de la JSK, a franchi un nouveau cap dans ses démarches. Il est clair que du côté de Moh Chérif Hannachi, l'actuel président des Canaris du Djurdjura, serait selon ses derniers dires, victime de la sorte de certains partis politiques implantés à Tizi Ouzou, et un peu partout en Kabylie. Il faut simplement rappeler qu'au début des années 2000, lorsque le siège du club phare de la ville des Genêts avait été saccagé, Moh Chérif Hannachi avait à cette époque, déjà accusé un parti politique d'être derrière la déstabilisation de la JSK. Mais aujourd'hui, suite à la conséquence des échecs sportifs qui n'ont pas cessé de s'enchaîner, cette histoire des futurs locaux du nouveau stade de Tizi Ouzou, les motifs évoqués sans cesse par les deux parties toujours en conflit, n'ont rien changé à ce jour, à un problème de fond face auquel il serait sage et surtout souhaitable que le nouveau ministre en charge des sports trouve la solution la plus adéquate. La JS Kabylie n'est pas n'importe quel club et ne doit donc pas rester indéfiniment engluée dans une situation telle que même certains de ses joueurs évoluent à chaque fois avec la peur au ventre, ou bien qu'un élément comme Yesli aille se réfugier chez lui en France. Ce qui se passe actuellement chez les Canaris du Djurdjura, n'est nullement banal, encore moins d'être considéré comme un simple fait passager.