Rien ne justifie cette flambée des prix A une semaine de la fête de l'Aïd El Adha, les prix des fruits et légumes affichent une hausse qui donne le tournis. Si le mouton s'est fait pousser des ailes, la volaille des cornes, les fruits et légumes quant à eux, ont mis à sec les bourses des ménages. C'est le cas de le dire en cette période où les fruits et légumes effectuent le grand saut. Le paradoxe, c'est qu'il s'agit de fruits et de légumes de saison, dont les prix ont augmenté de manière vertigineuse pour les ménages, lesquels subissent le diktat des mandataires et des détaillants. Ces derniers, comme à chaque événement, Ramadhan, Aïd El Fitr, El Adha ou Achoura et Mawlid Ennabaoui, procèdent à des augmentations illégales, en l'absence du contrôle des services de la DCP. Certains mandataires et détaillants approchés, n'ont pas été persuasifs quant aux justifications de cette flambée des prix. Tous ont mis en avant la cherté de la vie mais, surtout la sempiternelle loi de l'offre et la demande, qui selon eux, est régie par le principe de la disponibilité des produits. Après une tournée dans plusieurs points de vente, le constat est effrayant, la spéculation qui règne en maîtresse des lieux, affole les pères de famille. «Tout est trop cher, je tourne comme un abruti sans pouvoir acheter un quelconque légume», nous dira cet homme, au regard stupéfait, mais surtout déçu, de ne pouvoir s'approvisionner méme en produits de première nécessité. L'oignon qui était cédé à 25 DA, est passé à 50 DA. Pis encore, ces prix sont appelés à augmenter, selon les marchands des fruits et légumes. La laitue, qui était à 60 DA, coûte 120 DA. Les prix ont doublé et méme triplé. Comme la courgette qui a vu son prix tripler pour atteindre les 180 DA. Ils annoncent cette tendance haussière à l'approche de chaque fête, comme c'est le cas de l'Aïd El Adha, prévue jeudi prochain. Les légumes les moins chers sont cédés actuellement à 100 DA, tels le concombre, l'aubergine ou la carotte. Les haricots verts et légumes de saison sont cédés à 310 DA pour l'un et 220 DA pour l'autre. Qui avec des moyennes et faibles bourses peut les acheter? se sont demandés bon nombre de personnes, apostrophées au marché couvert du centre-ville d'Annaba. Cette hausse n'épargne aucun marché ni point de vente au niveau local. Des augmentations qui interviennent au mauvais moment quand on sait que les ménages ont déjà été saignés à blanc durant le mois sacré, la saison estivale et la rentrée scolaire synonymes de dépenses supplémentaires par excellence. C'est dire que les bas et les moyens salaires sont touchés en ce mois de septembre. L'augmentation des prix des fruits et légumes, aggravée par l'augmentation du prix du mouton amèneront certainement des citoyens à s'endetter, seule alternative pour faire face à une situation intenable. Il faut aussi relever que ces augmentations anormales des prix des fruits et légumes ont été provoquées par la spéculation, entretenue savamment par les intermédiaires. Il s'agit en réalité d'un éternel recommencement, quand on sait qu'à l'approche de chaque fête religieuse, les prix connaissent des augmentations auxquelles les Annabis sont malheureusement habitués!