Le colosse automobile Volkswagen s'est choisi vendredi un nouveau patron, le chef de Porsche Matthias Müller, qui a promis que toute la lumière serait faite sur l'affaire des moteurs truqués et que le groupe, profondément ébranlé, allait s'en remettre. Comme cela était pressenti, les vingt membres du conseil de surveillance réunis au siège de Volkswagen à Wolfsburg, dans le nord de l'Allemagne, ont désigné M. Müller, 62 ans et à la tête de Porsche depuis 2010, pour succéder à Martin Winterkorn. A l'issue de plusieurs heures de réunion, le chef de l'organe de contrôle Berthold Huber a évoqué à propos de l'affaire "un désastre moral et politique" pour l'entreprise, numéro un mondial de l'automobile fort de 590.000 salariés. Mais "nous pouvons et nous allons surmonter cette crise" et faire de Volkswagen un groupe plus fort, a promis M. Müller, grand amateur de football et de sports automobiles et pur produit de l'empire Volkswagen.