Les jeunes du FCE ont enfin une voix. Et, d'ores et déjà, ils commencent à se tracer une voie. Le Forum des chefs d'entreprises vient de mettre en place un espace fédérateur dédié exclusivement aux jeunes entrepreneurs: Jil FCE. Cette initiative, pensée par de jeunes entrepreneurs et soutenue par «les aînés» intervient dans une conjoncture où le FCE tente, avec tous les moyens, de recentrer le débat sur l'entreprise. Jil FCE est, en effet, comme l'ont présenté ses leaders, notamment Toufik Lourari, Hakim Soufi, Mounia Chadi, etc., un espace d'échanges et des fédérations des forces entrepreneuriales existantes et qui souhaitent éclore dans le paysage économique national.» «Jil FCE a pour ambition de soutenir toutes les énergies entrepreneuriales capables de hisser une économie algérienne performante, solidaire et cohérente. Il a également l'ambition de mobiliser toutes celles et tous ceux qui prennent des risques et gardent espoir», explique-t-on. Jil FCE vise aussi, selon Monsieur Khelfaoui, membre du secrétariat national de cette organisation, à jouer le rôle de recruteur afin de grossir les rangs du FCE. En effet, selon lui, le FCE, qui compte à peine 600 membres, est très loin devant les organisations patronales tunisienne et marocaine qui comptent respectivement 17.000 et 25.000 adhérent. Et, à ce tire, il convient de faire des efforts monumentaux pour démultiplier le chiffres au plus vite pour pouvoir mieux défendre et protéger les intérêts des entreprises. Concrètement, il s'agit, selon Monsieur Soufi, chargé de communication de cette organisation, «de fédérer, soutenir, cultiver et diffuser l'audace d'entreprendre». L'intérêt de la mise en place de Jil FCE réside particulièrement dans l'impératif de mobiliser les forces entrepreneuriales, non pas seulement dans le cadre d'un échange entre entrepreneurs, mais aussi et surtout pour peser lors des négociations qui se font avec les institutions de l'Etat et faire aboutir les propositions du FCE. En effet, à maintes reprises, il a été souligné par les responsables du FCE, à leur tête Ali Haddad, que le gouvernement tergiverse et ne veut pas aller vite et loin dans la promotion de l'entreprise. Cette position fort critique du FCE à l'égard du gouvernement est récurrente et traduit la nécessité d'appliquer l'article 37 de la Constitution qui est très clair sur cette question. Le mérite de cette vision est la réinvention du «conflit social» dont l'inexistence a durant longtemps mis en veille l'économie algérienne.