Le génocide inhumain commis par Israël interpelle les consciences Neuf jeunes Palestiniens, entre 13 et 21 ans, ont été tués vendredi et samedi par des tirs israéliens le long de la barrière qui, avec la frontière égyptienne, enferme hermétiquement Ghaza. Une Palestinienne enceinte et sa fillette de deux ans ont été tuées hier dans un raid aérien israélien qui a ciblé leur maison à Ghaza, suscitant une mise en garde du mouvement islamiste Hamas, dans un climat de plus en plus exacerbé. Israël a, par ailleurs, affirmé avoir déjoué une tentative d'attentat à la bombe dont les circonstances restent toutefois très confuses. La dernière attaque de ce genre remonte au 21 novembre 2012, à Tel-Aviv, selon les assertions israéliennes. D'abord restée à l'écart de la spirale de violences qui inquiète la communauté internationale et réveille le souvenir des intifadas palestiniennes, la bande de Ghaza est de plus en plus touchée. Dimanche, l'aviation israélienne y a mené un raid en représailles au tir d'une roquette interceptée par le système antimissiles dans le sud d'Israël, a indiqué l'armée sioniste. Cible du raid, deux ateliers de fabrication d'armes du Hamas. C'est à Ghaza, en effet, que Nour Hassan, une femme de 30 ans, et sa fille Rahaf, 2 ans, ont été tuées dans la destruction de leur maison, comme l'ont indiqué des sources médicales palestiniennes. On ignore si le Hamas ou une autre force ghazaouie a tiré la roquette mais Israël tient ́ ́le Hamas pour responsable de toute agression ́ ́ provenant de Gaza, selon le porte-parole de l'armée sioniste. Le Hamas qui est la principale force palestinienne à Ghaza a mis en garde Israël: ́ ́Nous prévenons l'occupant qu'il ne doit pas poursuivre ses actes insensés ́ ́, a dit dans un communiqué un porte-parole, Sami Abou Zouhri, selon lequel le raid aérien montre ́ ́la volonté (israélienne) d'une escalade ́ ́. Le Hamas ne précise pas ce qu'il compte faire en cas de nouveau raid. La roquette lancée samedi soir sur Israël était la deuxième tirée depuis vendredi à partir de Gaza, qui sort de trois guerres avec Israël en six ans. Neuf jeunes Palestiniens, entre 13 et 21 ans, ont été tués vendredi et samedi par des tirs israéliens le long de la barrière qui, avec la frontière égyptienne, enferme hermétiquement Ghaza. Ils manifestaient avec des centaines d'autres leur solidarité avec la Cisjordanie et Jérusalem et leur hargne face à une réclusion presque totale. Ils menaçaient de créer une brèche dans la barrière et de s'en prendre aux populations israéliennes, a affirmé l'armée israélienne. Ces meurtres prémédités mettent à l'épreuve le cessez-le-feu tendu observé depuis fin août 2014. La Cisjordanie ainsi que El Qods, parties palestinienne toutes deux illégalement occupées par Israël qui s'efforce depuis des années de rendre irrémédiable cette annexion brutale et graduelle, continuent à être secouées par des heurts entre jeunes et forces israéliennes secondées régulièrement par des groupes ultra orthodoxes. Au poste de contrôle de Huwara près de Naplouse (nord de la Cisjordanie), une centaine de jeunes ont jeté des pierres sur des soldats qui ont tiré des grenades lacrymogènes avant de positionner des snipers qui ont fait plusieurs blessés par balles réelles. Les agressions contre les Palestiniens commises par des colons israéliens se sont multipliées depuis ces dernières années, auxquelles s'ajoutent les nombreuses destructions par l'armée sioniste des maisons qui gênent le plan de judaïsation des territoires occupés. Depuis le 1er octobre, 23 Palestiniens ont été tués, dont sept auteurs présumés d'attaques à l'arme blanche, ainsi que quatre Israéliens. L'importante communauté des Arabes israéliens a appelé à une grève générale mardi en solidarité avec les Palestiniens. Benjamin Netanyahu a annoncé hier le renfort de 16 compagnies de gardes-frontières réservistes à El Qods, soit environ 1.600 hommes et son gouvernement a approuvé l'idée de peines planchers -fixées à quatre ans de prison dans un projet du ministère de la Justice- contre les lanceurs de pierres.