Une Palestinienne enceinte et sa fillette de deux ans ont été tuées lors d'un bombardement criminel à Ghaza alors que l'occupant israélien poursuit sa répression en Cisjordanie. Les «appels au calme» timides de certaines capitales occidentales restent évidement inaudibles pour Israël, habitué à l'impunité sur le traitement infligé au peuple palestinien. Les médias dominants capables de faire soulever un vacarme assourdissant sur la question syrienne sont étrangement silencieux sur la question se contentant de mettre la victime et le bourreau sur le même pied d'égalité, voire garder un peu de sympathie pour le bourreau. Après que Washington ait exprimé son «inquiétude» samedi, la France qualifie cette escalade «d'extrêmement (...) dangereuse» et appelle les parties à «tout mettre en œuvre pour apaiser la situation». Un discours lénifiant exprimé apparemment pour se donner bonne conscience et non dans le but résoudre ou de mettre fin à la dérive israélienne. Hier l'aviation israélienne, habituée à larguer des bombes sur les civils, a mené sur Ghaza, la prison à ciel ouvert, des bombardements prétextant réagir à des roquettes invisibles qui seraient tombées près des colonies. Nour Hassan, 30 ans, et sa fille Rahaf, 2 ans, ont été tuées dans ce bombardement sauvage. Leurs funérailles ont donné lieu à une nouvelle mobilisation des Palestiniens, qui savent qu'ils ne doivent compter que sur eux même pour défendre leurs droits et leur dignité. Les Palestiniens de Ghaza, faisant écho à leurs frères de Cisjordanie, sont sortis pour exprimer leur rejet de la colonisation. Depuis le début de la vague de violences et la répression criminelle des Israéliens, 23 Palestiniens ont été tués. L'occupant israélien a en outre arrêté des centaines de Palestiniens qu'il parquera dans les geôles ultrasécurisées. Des geôles déjà pleines de milliers de Palestiniens attendant un hypothétique procès du colonisateur. Les violences se sont étendues à la bande de Ghaza, où neuf jeunes palestiniens ont été tués vendredi et samedi par les soldats israéliens le long de la barrière qui enferme Ghaza. Les Ghazaouis ont manifesté avec des centaines d'autres leur solidarité avec la Cisjordanie et Al-Qods et exprimé leur rejet du colonialisme et de la politique de l'apartheid israélien. Le soulèvement des Palestiniens contre l'occupant met les dirigeants politiques palestiniens devant leurs responsabilités. Le premier responsable du mouvement de résistance Hamas à Ghaza, Ismaël Haniyeh, a parlé vendredi de nouvelle intifadha et a assuré que Ghaza est prête à combattre. La Cisjordanie occupée continue à être secouée par la révolte des résistants palestiniens contre les forces de l'occupation. Les agressions commises par les militaires et les colons israéliens contre les Palestiniens sont devenues monnaie courantes. Et lorsqu'un Palestinien se défend il est froidement tué. Même les Palestiniens de 49, appelés aussi «Arabes israéliens», ne sont pas en reste et réagissent à ce début d'Intifadha qui se met en place. M. B.