Est-ce le début d'une guerre entre le coach national et son président? Le président de la FAF qui dénonce l'attitude du public, estime néanmoins que cela ne justifie pas les dérapages... Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a appelé tous les Algériens à»une mobilisation générale derrière la sélection algérienne» dans la perspective d'une qualification à la phase des groupes du Mondial 2018 prévu en Russie. Dans un entretien accordé jeudi dernier, à nos confrères de la Chaîne III de la Radio nationale, le président de la FAF a évoqué tous les sujets inhérents aux dernières réactions négatives contre la sélection algérienne et en particulier celle du public très exigeant du stade du 5-Juillet sans oublier d'évoquer le cas du coach Christian Gourcuff. D'emblée, le président Raouraoua annonce: «Je ne suis nullement inquiet du devenir de la sélection nationale qui contrairement à ce qu'on dit est complètement solide.» Raouraoua tient d'autre part à souligner que «les matchs amicaux sont destinés à tester les joueurs, les tactiques et l'organisation. Et c'est ce qui a permis au staff technique de tester des joueurs comme Hachoud, Ziti, Boudebouda, Belkaroui, Tahrat et Benrahma.Et là, estime Raouraoua, dans ces matchs amicaux, les résultats importent peu. Raouraoua cite dans ce même ordre d'idées, les défaites en matchs amicaux récemment de la France, du Maroc et le nul de la Tunisie face au Gabon». Pour le président de la FAF «le plus important pour la Fédération algérienne de football ce sont les qualifications à la prochaine CAN 2017 et à la Coupe du monde 2018.». Concernant l'attitude du public du stade du 5-Juillet qui a sifflé les joueurs et le sélectionneur de l'Equipe nationale, Chrsitian Gourcuff, le président de la FAF condamne celle-ci en déclarant: «Je comprends bien que l'on manifeste sa désapprobation pour une mauvaise prestation de l'équipe mais siffler des joueurs qui se sont sacrifiés pour défendre la sélection algérienne est préjudiciable. Ce qui a d'ailleurs déstabilisé complètement les joueurs qui ont perdu pour certains leur sang-froid y compris le sélectionneur.» Et là, Raouraoua remarque au sujet de l'attitude du coach des Verts que «Quel que soit les réactions négatives du public, on se doit de garder son sang-froid. Chacun est responsable de ses propos (allusion aux déclarations de Gourcuff de pouvoir ou vouloir, c'est selon, quitter les Verts après les deux matchs contre la Tanzanie en qualification du Mondial 2018). Néanmoins, le président de la FAF a estimé que les propos de l'entraîneur national Christian Gourcuff, par lesquels il a évoqué son départ en novembre prochain, ont été faits «sous le coup de la colère». «Gourcuff a sûrement tenu ses propos sous l'effet de la colère, raison pour laquelle je n'y tiens personnellement pas trop. Je compte le rencontrer prochainement pour en discuter», a t-il déclaré. Le technicien français a vécu le calvaire cette semaine à l'occasion des deux matchs amicaux face à la Guinée (défaite 2-1) et le Sénégal (victoire 1-0), vendredi et mardi derniers au stade du 5-Juillet (Alger). Contesté par le public pour la modeste prestation de ses capés pour l'occasion, il a été hué et son départ a été réclamé. Raouraoua va même jusqu'à défendre le staff technique en ajoutant qu' «on n'a pas le droit d'insulter un invité. Il est l'hôte de notre pays et quand bien même on a le droit de ne pas aimer, un coach, un joueur ou un dirigeant, mais de là à le siffler dans un match de surcroît amical c'est impoli», estime le président de la FAF.Au sujet de l'altercation entre Brahimi et Soudani, le président de la FAF dira que «tout est rentré dans l'ordre. C'était une petite chamaille dû à l'événement des deux joueurs que j'ai rencontrés après le match et tout est donc rentré dans l'ordre.D'autre part, le président de la Fédération algérienne de football a également prévu le cas d'un éventuel départ du coach Christian Gourcuff en répondant à une question sur ce sujet en ces termes: «les responsables qui gèrent doivent bien faire des prévisions sur ce qui pourrait se passer par la suite...», indique le patron de la FAF. Par ailleurs et au sujet de la domiciliation du match retour contre la Tanzanie prévu le 17 novembre prochain, le président de la FAF, déclare que«c'est au staff technique et aux joueurs de décider s'ils doivent jouer au stade Tchaker ou au 5-Juillet. Je ne suis nullement contre le 5-Juillet qui est un terrain excellent mais sans les sifflets des supporters...». Enfin, le président de la FAF qui a condamné la banderole appelant au départ de Gourcuff a insisté pour demander à tous les Algériens de «se mobiliser derrière l'Equipe nationale pour qu'elle puisse réaliser ses objectifs».