Huit jours après le vote de confiance au deuxième gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras, la majorité gouvernementale grecque a adopté dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles mesures de rigueur douloureuses, dictées par les créanciers, pour la poursuite du versement des prêts internationaux. La loi-balai prévoyant notamment de nouvelles coupes dans les retraites et des hausses d'impôts a été adoptée ́ ́sur le principe ́ ́ par 154 députés sur 300, ceux de la majorité soutenant la coalition gouvernementale alliant le Syriza de M. Tsipras (145 députés) à la droite souverainiste Anel de Panos Kammenos (10 députés). Toute l'opposition des communistes aux néonazis d'Aube Dorée a voté contre la loi dans son ensemble, même si des députés en ont approuvé divers articles en particulier en matière de réforme des retraites. Lors d'un débat houleux, le rival conservateur de M. Tsipras, Vangélis Meïmarakis, a dénoncé une offensive fiscale fauteuse de récession.