Alors que le Mouloudia fait du surplace, les deux autres équipes carburent à plein régime. L'USMA et la JSK en haut, le MCA en bas. Il n'y a pas si longtemps le Mouloudia d'Alger paraissait sur un nuage et donnait l'impression de dominer la compétition de la tête et des épaules. Il était tellement performant qu'il lui est arrivé d'avoir cinq points d'avance sur ses poursuivants. Aujourd'hui, au bout de 12 journées, ce MCA n'est plus premier. Il n'est que troisième de la compétition et au rythme où évoluent les choses il n'y a pas loin à le voir dégringoler dans le classement général. En fait, le MCA ne répond qu'à le morale de la fable du lièvre et de la tortue : il ne sert à rien de courir, il faut partir à point. On ne saurait présager de ce qu'il va advenir de ce club mais force est d'admettre que pour la moment il a dû céder le passage à plus fort que lui. Il est indéniable que l'USMA et la JSK ont quelque chose de plus par rapport à l'équipe des Vert et Rouge. Au moins l'expérience. Prise par sa participation à la Champion's League africaine, l'USMAlger a moins consacré d'énergie pour le championnat algérien. Une fois éliminée de la compétition africaine, elle a, subitement, monté d'un cran son rendement dans le championnat local. C'est ainsi qu'elle a pu aligner six victoires de suite dont la dernière à Blida ne souffre d'aucune contestation. L'USMB a, pourtant, fourni une prestation honorable mais elle n'a rien pu faire face à un onze qui lui était supérieur. C'est cela que les supporters blidéens n'ont pas compris. Leur équipe n'avait pas à être conspuée. Elle a fait ce qu'elle a pu mais quand on rencontre un plus fort que soi, il faut accepter la défaite. Pourtant, cette USMA n'aurait jamais dû se retrouver en tête du classement vu son état de fatigue, elle qui est au charbon depuis, au moins, trois saisons. Il faut admettre que notre championnat est vraiment trop faible et lorsqu'un Dziri, qui accuse un âge au-delà de la trentaine carbure mieux qu'un joueur de 10 ans plus jeune que lui, il faut admettre que notre football marche la tête en bas.. Pour ce qui est de la JSK, le CRB en est resté à maudire le hasard qui lui fait rencontrer cette équipe jeudi dernier. Tout comme l'USMB, le CRB n'a pas démérité mais, lui aussi, a rencontré plus fort que lui. Mais reconnaissons que cette JSK semble moins solide que celle de la saison dernière au terme de laquelle elle avait été sacrée champion d'Algérie. D'ailleurs, avec ses quatre longueurs de retard sur l'USMA, qui compte un match en moins, la tâche de la JSK paraît insurmontable. Mais sait-on jamais. Reste le Mouloudia d'Alger qui n'est pas loin de se faire déborder par l'ES Sétif en championnat. Ce Mouloudia avait un rendez-vous arabe le dernier week-end et il nous en est revenu avec une sacrée correction. Battu 6-1, il n'y a pas longtemps, en championnat par la JSK, le club des Vert et Rouge semblait avoir compris la leçon. Or, il n'en a rien été puisqu'en Egypte il a dû subir la loi d'un Zamalek pourtant loin de fournir une grande prestation. Un tel constat ajoute au désarroi du Mouloudia dont les supporters pensaient qu'il était capable de réaliser un résultat probant au Caire. Le MCA en crise, c'est plus qu'une évidence. Abderahmane Mehdaoui, son entraîneur, a décidé de rendre le tablier. Il n'en était pas à son coup d'essai puisque déjà après la débâcle de Tizi Ouzou, il avait démissionné avant de revenir sur sa décision. Au Caire, il n'a pas cessé de gesticuler sure le bord du terrain pour corriger le jeu de son équipe mais en vain. Celle-ci était comme tétanisée. On avait dit qu'on ferait du Mouloudia un grand club professionnel. Cela passe par une gestion sérieuse des joueurs et de l'équipe. Lorsqu'on se prépare à disputer un match officiel, on ne programme pas une visite des Pyramides d'Egypte. Rien que pour avoir accepté cela, Mehdaoui a une grosse part de responsabilité dans ce qui s'est passé au Caire. Mais il n'est pas le seul coupable. Est-il admissible qu'en 2004 des joueurs professionnels d'un grand club en viennent à être menacés et insultés sur le lieu de leurs entraînements? Voilà où se situe toute la problématique d'un Mouloudia, qui décidément, n'en finit pas de vivre avec les crises.