Les syndicats du secteur de l'éducation ont signé, dans la soirée de dimanche, les procès-verbaux sanctionnant leurs dernières réunions avec le ministère de l'Education mettant ainsi fin au conflit social qui les oppose depuis des semaines. Et à la suite de cette signature des PV., la coordination des syndicats de l'éducation a décidé de geler son mot d'ordre de grève après satisfactions de leurs revendications principales. Ainsi donc et dans une déclaration à la Chaine 3 de la Radio nationale, le porte-parole du CNAPEST, Meziane Meriane confirme que "Nous avons gelé la grève parce que nous avons obtenu des acquis importants, comme les postes budgétaires des professeurs principaux peuvent être utilisés une fois que ces derniers auront pris la retraite, l'ouverture des négociations sur le statut, l'effet rétroactif sur les heures supplémentaires", a annoncé le syndicaliste. De son côté, un membre de la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE), confirme lui aussi que "La ministre de tutelle, Nouria Benghebrit, a signé son engagement à régler nos doléances, notamment la réouverture de la révision du statut particulier". La même source précise même que la date du 18 mars a été déjà retenue pour l'installation d'une commission chargée de la révision de ce statut. Il ne reste donc plus qu'à une décision large des syndicalistes pour arrêter leur menace de grève, et ce, suivant la réunion de leurs conseils nationaux respectifs. Les dernières négociations entre la tutelle et les syndicats appelant à la grève ont échoué suite au refus de ces derniers de signer le dernier point contenu dans le procès-verbal proposé par la ministre, relatif à une proposition d'adhésion à une charte d'éthique et de stabilité dans le secteur de l'éducation. Et justement à ce propos, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a réitéré la nécessité de la mise en place d'une charte d'éthique pour assurer la stabilité du secteur. "Je voudrais qu'il y ait de la mesure en toute chose, c'est essentiel quant on a affaire à un secteur où l'avenir des générations est en jeu. C'est un secteur qui vit une situation où le stress est maximal et où des enfants sont privés de scolarité. Plus que tout autre nous devrions avoir une charte d'éthique qui puisse mettre au-dessus de toute chose, l'intérêt de l'élève", a déclaré Mme Benghebrit en marge de la cérémonie présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en l'honneur des femmes algériennes. Mme Benghebrit a affirmé par la même que son ministère "ne fonctionne pas par les attitudes de chantage mais par le débat et la discussion". A une question sur une éventuelle "manipulation" derrière le mouvement de grève enclenché dans le secteur depuis prés d'un mois par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) la ministre a affiché son respect vis-à-vis des syndicalistes, "leur combat et leur vision de voir les choses". "Je ne peux pas me permettre, en tant que première responsable du secteur de parler en terme de manipulation, parce que c'est une façon de déculpabiliser et surtout de déresponsabiliser, et ce n'est pas intéressant, chacun assume ses responsabilités", a affirmé Mme Benghebrit. Finalement donc, tout est rentré dans l'ordre et les parents d'élèves ne retiendront plus leur souffle puisqu'il n'y aurait plus de grève. Pourvu que ça dure…