Au moins douze personnes ont été tuées. Hier dans l'attaque d'un grand hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio par des islamistes shebab qui ont utilisé un véhicule bourré d'explosifs pour se frayer un chemin à l'intérieur de l'établissement, a annoncé la police. «Nous avons des informations faisant état de 12 morts», a déclaré un responsable de la police, Abdulrahid Dahir. «Les agresseurs ont fait exploser une voiture piégée pour s'ouvrir le passage avant d'entrer à l'intérieur de l'hôtel», a-t-il dit. Les insurgés shebab, affiliés à Al Qaîda, qui s'en sont déjà pris dans le passé à des hôtels de Mogadiscio, ont revendiqué l'attaque et indiqué qu'ils étaient encore en train de se battre à l'intérieur de l'hôtel Sahafi, situé près du carrefour K4 et fréquenté par des fonctionnaires et des hommes d'affaires. Des témoins ont rapporté avoir vu plusieurs corps de personnes tuées dans l'explosion initiale, quand un minibus rempli d'explosifs aurait été lancé sur le portail de l'hôtel. Comme d'autres établissements internationaux de Mogadiscio, le Sahafi est fortifié. Les shebab se sont ensuite précipités à l'intérieur. «Il y a eu une énorme explosion et des gens auprès de l'entrée ont été tués», a expliqué Mohamed Ismael, un témoin qui était tout près quand l'attaque a eu lieu. «Les combattants moudjahidin ont pris le contrôle de l'hôtel Sahafi, où des apostats et des envahisseurs chrétiens résidaient», a pour sa part déclaré un porte-parole des shebab, Abdulaziz Abu Musab, dans un communiqué. «Les moudjahidin mènent des opérations à l'intérieur de l'hôtel après en avoir pris le contrôle», a-t-il affirmé. Mais la force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui combat les shebab aux côtés du gouvernement somalien, a contesté cette version et a assuré avoir sécurisé l'hôtel. «Le gouvernement somalien et l'Amisom ont pris le contrôle (de l'hôtel)», a-t-elle déclaré dans un bref communiqué. Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l'Amisom.