Laszlo Trocsanyl, ministre hongrois de la Justice, a été emballé après sa visite à la Cour suprême. La visite en Algérie de Laszlo Trocsanyl, ministre de la Justice de Hongrie, a permis à de nombreux magistrats de la Cour suprême de constater l'intérêt que porte l'illustre invité de Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, à la réforme initiée en 1999 par le président de la République. La veille, l'invité avait eu l'occasion de dire sa passion de mieux connaître notre pays avec qui la Hongrie a de nombreux points communs, dont certains remontent à la guerre de Libération nationale (1954/1962). Laszlo Trocsanyl était accompagné vers 17 heures d'une importante délégation dont madame l'ambassadrice à Alger. Accueilli à l'entrée officielle de la Cour suprême enjolivée et bien retapée pour l'occasion, par Slimane Boudi, premier président de la Cour suprême et Louardi Benabid, procureur général près la Cour suprême. Le ministre hôte a eu l'occasion de serrer la main d'une vingtaine de magistrats dont les présidents de chambre tous fonçant vers les limites raisonnables de la retraite et dont le départ va «dégarnir» l'étalage de la crème de nos vaillants magistrats. Au cours d'une courte collation, le ministre hongrois a eu l'occasion de discuter à bâtons rompus avec les chefs de la «Suprême» qui ont largement éclairé l'hôte du lundi. La visite de la salle d'audience numéro un a aussi mis en valeur l'aperçu sur la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire. Après quoi, le greffe central a beaucoup intéressé les visiteurs que guidait le bon vieux Abdelouahab, le conseiller de Louh. Le ministre hongrois de la Justice a ainsi eu l'occasion de constater le fonctionnement autour de l'enregistrement des pourvois, l'application de gestion du dossier judiciaire et celle de l'extrait et délivrance des arrêts judiciaires. Et à chaque palier, Laszlo Trocsanyl en ex-avocat et ancien magistrat devenu plus tard ambassadeur, a su poser de bonnes questions, «francophone» qu'il est et surtout cultivé, car il a su «calquer» ce qui se fait chez lui et ailleurs, y compris chez nous où il a relevé beaucoup de similitudes, sauf pour ce qui est du fonctionnement de la Cour suprême magyare qui est bien en avance... Durant la visite du département administration et moyens généraux, le ministre hongrois a vu et apprécié la salle des archives judiciaires avant sa prochaine modernisation. L'autonomie de gestion a aussi été portée à la connaissance du visiteur également européen qui a aussi bien apprécié la bibliothèque du 2e étage et la visite de sa salle de conférences. Le point fort aura été la courte virée dans la salle du Conseil supérieur de la magistrature qui ressemble, dans sa structure et son fonctionnement, à sa «collègue» d'Alger et ce, depuis 1994! Au 3e étage, le «carré» de Benabid, le procureur général a vu le ministre se pencher, un bon moment, sur le service des pourvois. Tout un programme que «ce fléau» combattu depuis deux ans en vue de desserrer les mâchoires de la bureaucratie... Une visite enrichissante décidément pour l'hôte de l'Algérie, venu transmettre un message d'amitié, car il n'a eu de cesse d'évoquer les liens d'amitié comme pour répondre à Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui avait, au cours de son discours d'avant la signature de la convention, déclaré: «.... La réforme que nous avons menée au plan interne ne pourrait prétendre s'inscrire dans une vision globale si elle restait tronquée sur le plan international. C'est pourquoi, notre département ministériel a réalisé un programme d'actions de coopération en conformité avec la nouvelle stratégie de la politique extérieure de l'Algérie, basée sur la diversité des échanges, dans un cadre de partenariat.» «...S'il est indéniable que l'entraide algéro-hongroise ne pose aucune difficulté particulière, je demeure convaincu qu'elle est appelée à se renforcer davantage...» Tayeb Louh avait, durant le séjour de son hôte, souhaité un souffle frais autour des nombreuses conventions d'entraide judiciaires avec plusieurs pays. Quant à Laszlo Trocsanyl, le ministre hongrois, il l'avait encore souligné durant sa visite au Val d'Hydra: «Il faut expliquer aux citoyens que nous sommes de leur côté et jamais de celui des criminels», avant d'enfoncer le clou: «... Je suis sûr et certain que le discours de haine au niveau international doit être vaincu...» (le tout dit en langue française). Vers 19h45, la délégation-hôte s'ébranla vers la résidence pour un repos bien mérité.