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Nuit de guerre à Paris
CHRONOLOGIE D'UNE BARBARIE
Publié dans L'Expression le 15 - 11 - 2015

La France est blessée
Il y a ceux qui ont choisi d'assister à la rencontre de football France-Allemagne, marquée par la présence du chef de l'Etat François Hollande, ceux qui ont décidé de passer un agréable moment à la terrasse d'un bar ou de dîner en compagnie d'amis.
Dans la tradition populaire le vendredi 13 est associé à la superstition. C'est un jour où l'on tente sa chance au jeu comme il peut être considéré paradoxalement porteur de malchance ou de catastrophe. Pour les victimes du vendredi 13 novembre 2015 ce sera les deux à la fois. Ils ont joué de malchance pour s'être trouvé sur les lieux des carnages. Il y en a eu plusieurs à des endroits différents. Une action terroriste planifiée. Un drame sanglant unique dans les annales de l'histoire de France, qualifié par le président français «d'acte d'une barbarie absolue».
La soirée s'annonçait pourtant douce pour les Parisiens qui s'apprêtaient à goûter à ces nuits d'été qui ont décidé de jouer les prolongations. Il y a ceux qui ont choisi d'assister à la rencontre de football France-Allemagne, marquée par la présence du chef de l'Etat François Hollande, ceux qui ont décidé de passer un agréable moment à la terrasse d'un bar ou de dîner en compagnie d'amis ou de membres de leurs familles, comme ce fut le cas au restaurant loin de se douter que ces rares nuits automnales étoilées allaient se transformer en cauchemar. Il y avait aussi ceux qui ont opté pour le concert de musique rock qui se tenait au Bataclan, salle de spectacle mythique située 50 boulevard Voltaire dans le 11e arrondissement, où se sont retrouvées 1500 personnes pour assister à la prestation du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. Une manifestation culturelle parmi de nombreuses autres qu'offre la capitale française. Tout devait donc se passer le plus normalement du monde. Du côté du Stade de France on jouait depuis moins de vingt minutes lorsque la première explosion retentit, deux autres suivront, il était tout juste 21 heures 20...Le début de l'horreur était signé. On relève quatre morts. «Sans doute trois terroristes» indiquera plus tard une source proche de l'enquête. «Un homme s'est fait sauter avec une ceinture explosive» rue Jules-Rimet à Saint-Denis, précise une source policière qui s'est confiée au journal Le Parisien. Puis tout s'enchaîne. Une explosion retentit dans cette même rue. Une autre explosion a eu lieu près du restaurant McDonald's de la Plaine-Saint-Denis. Le président français est exfiltré. Il doit tenir une réunion de crise avec son Premier ministre Manuel Valls et son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Au Bataclan la prise d'otages a commencé. Les assaillants tirent dans le tas dans le noir. Certaines personnes sont achevées froidement au sol. Quelques-uns s'enferment dans les toilettes. Aucune issue ne permet d'échapper au carnage. Les plus chanceux arrivent à se réfugier dans un appartement d'un voisin. Le propriétaire les a introduits par la fenêtre. On s'entasse comme on peut. Des rafales de Kalachnikov retentissent. L'angoisse est à son comble. Les forces de l'ordre interviennent vers 00h30. Trois heures après l'intrusion des terroristes. Ils étaient quatre.
Une demi-heure après ils étaient mis hors d'état de nuire. Morts suite à l'assaut donné par les forces d'intervention. La délivrance se dessine pour ceux qui ont survécu à cette barbarie. L'assaut policier «a été extrêmement difficile: les terroristes s'étaient enfermés à l'étage, ont explosé et avaient des ceintures d'explosifs», a indiqué aux journalistes le préfet de police Michel Cadot rapporte la radio RFI. La délivrance se dessine pour ceux qui ont survécu à cette barbarie. Leurs témoignages attestent que leurs traumatismes seront profonds. Des cauchemars qui hanteront leurs nuits. Les assaillants «ont tiré en plein dans la foule en criant ́ ́Allah Akbar ́ ́ (Dieu est le plus grand, ndlr)», a rapporté un autre témoin sur les ondes de France Info. «Deux ou trois individus non masqués sont rentrés avec des armes automatiques de type Kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule... Ça a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement, je me suis moi-même fait piétiner,» explique Julien Tierce, un journaliste d'Europe 1 présent dans la salle du Bataclan où le bilan était le plus lourd: plus de 80 morts. D'autres quartiers parisiens ont connu la même horreur. Rue de Charonne, 19 personnes ont été abattues à la terrasse du bar La Belle Equipe. Sur la terrasse de la pizzeria Casa Nostra, Rue de la Fontaine-au-Roi, cinq clients ont été tués. Rue Alibert, entre le bar Le Carillon et le restaurant, Le Petit cambodge, on signale entre 12 et 14 personnes froidement assassinées. Les victimes n'avaient pour seul tort que d'avoir voulu profiter d'une superbe soirée pour se retrouver avec des copains, des proches...pour boire un verre, manger ensemble.
Une soirée ordinaire qui s'est terminée en cauchemar. Beaucoup d'entre eux y ont laissé la vie. Ces attentats signés Daesh ont fait, selon un bilan provisoire, 128 morts. Un carnage qui porte le sceau de l'Etat islamique.


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