Le technicien breton fait face à une terrible pression Depuis les fameuses déclarations de l'entraîneur français qui a mal réagi aux critiques des journalises et aux réactions du public du stade du 5-Juillet, le coach de l'EN a bel et bien perdu l'estime des Algériens et en premier lieu de ses propres responsables au sein de la FAF. D'aucuns amoureux des Verts évitent d'évoquer les informations de certains médias français faisant état de l'«envie» du sélectionneur de l'Equipe nationale de football, le Français Christian Gourcuff, de quitter celle-ci juste après le match retour face à la Tanzanie prévu mardi prochain au stade Tchaker de Blida, pour ne pas mettre la sélection sous pression. Mais force est de convenir que des «faits» incitent à éclairer les fans des Verts, sans évidemment la moindre intention de déstabiliser des joueurs qui, de par leur «professionnalisme», savent bien faire la différence. Ainsi et depuis les fameuses déclarations de l'entraîneur français Christian Gourcuff qui a mal réagi aux critiques des journalises et aux réactions du très exigeant public du stade du 5-Juillet, «véritable tribunal sportif», le coach français a bel et bien perdu l'estime des Algériens et en premier lieu de ses propres responsables au sein de la Fédération algérienne de football. Les derniers «faits» remarquables indiquent que le «divorce» avec la sélection algérienne, et non avec l'Algérie, est bel et bien consommé. Jugeons-en. Au lendemain des déclarations du coach Gourcuff et des réactions du public du stade du 5-Juillet à son encontre et à l'encontre des joueurs, le président de la FAF intervient pour livrer la position, de son institution sportive à ce sujet. Quand le sage Raouraoua recadre le coach des Verts Mais avant la réaction du président de la FAF, il est utile, pour ne pas dire important, de rappeler les déclarations du coach Gourcuff, d'abord, il indique que «le problème n'est pas Gourcuff. Moi, c'est simple, je l'ai dit et je le redis. Je suis prêt à partir à l'issue du match face à la Tanzanie», a déclaré Gourcuff lors de la conférence de presse qui a suivi la petite victoire des siens face au Sénégal (1-0), en match amical. Des supporters du stade du 5-Juillet avaient dévoilé une pancarte sur laquelle était écrit «Gourcuff dégage»! Ce comportement a fini par irriter l'ex-coach du FC Lorient (Ligue 1, France), sorti de ses gonds devant les journalistes, criant même «à la manipulation». «J'ai lu beaucoup de conneries cette semaine dans certains médias. Je ne comprends pas autant de critiques après un simple match amical perdu. Je suis sûr que si on avait gagné face à la Guinée, on ne m'aurait pas autant critiqué», a-t-il dit. Le Breton lâche alors une phrase bien lourde de conséquences: «Je découvre un autre pays, je découvre un autre environnement». Les lignes rouges dépassées par l'éducateur qu'est Gourcuff font réagir le président de la FAF. D'abord, Raouraoua commence par prôner l'apaisement en estimant que «les déclarations du coach ont été faites dans un moment de colère» avant de reconnaître qu' «on a mal joué, mais il n'y a pas de problème. Cela nous permettra de nous corriger afin de mieux préparer notre prochaine double confrontation face à la Tanzanie». Alors que Gourcuff avait indiqué en conférence de presse que la «sérénité en Algérie est impossible et qu'il vient de découvrir certaines choses dans ce pays», Mohamed Raouraoua fait une remarquer que «la sérénité est bien là et elle est au maximum. Il y a une bonne ambiance dans le groupe et tout est mis à la disposition de la sélection pour qu'elle réalise le meilleur des résultats». Raouraoua recadre alors le Français: «Le coach a eu une nervosité inexplicable pour quelqu'un d'expérimenté. A mon avis, tout ça est dû aux évènements qui se sont déroulés dans le stade. Maintenant, on est des adultes et chacun est responsable de ses propos.» «De toutes les manières, quel que soit x, il se devait de garder son sang-froid et sa sérénité. Et quand on est un responsable, on doit donner l'exemple.» Et en réaction à sa déclaration de partir après le deuxième match contre la Tanzanie, le président de la FAF, fait bien remarquer qu'«un bon responsable fait toujours des prévisions sur toutes les situations possibles». Les indices du divorce Voilà qui est très clair. Car cela voudrait dire simplement que si tel serait l'envie de Gourcuff, le président de la FAF ne le retiendrait pas du tout. Or, le commun des Algériens a compris qu'en réalité, le «divorce» d'avec la sélection algérienne est lancé. En fait, le premier indice du «divorce» vient du très sérieux quotidien sportif français L'Equipe qui a annoncé dans son édition de lundi dernier que «Gourcuff veut quitter l'Algérie». Or, la sémantique étant bien mesurée dans ce quotidien, il ne s'agit nullement pour le coach Gourcuff de quitter l'Equipe nationale, mais l'Algérie. Et c'est là, où les observateurs lient cette dernière info avec la déclaration de Gourcuff d'avoir découvert une «autre Algérie»! Or, la réaction contre le sélectionneur des Verts est venue de certains supporters du stade du 5-Juillet et donc de l'EN et non de l'Algérie! Par la suite, c'est le limogeage à l'amiable du coach de Lille, Hervé Renard, un des coachs annoncés pour remplacer Gourcuff en cas de départ des Verts, qui fait couler beaucoup d'encre. Lille fait match nul à domicile contre Bastia (1-1), samedi 7 novembre, mais le limogeage de Renard a été annoncé mercredi dernier, soit la veille du départ des Verts en direction de la Tanzanie!... Des observateurs voient une insinuation d'un «échange» de coach entre Lille et la sélection algérienne! Du coup, l'indice principal n'est autre que le fait de remarquer que le président de la FAF et le coach des Verts s'évitent bien. Selon des journalistes sur place à Dar Essalaam, Raouraoua et Gourcuff s'évitent dans le salon d'honneur. Pour s'enquérir de la situation physique des joueurs, Raouraoua s'est adressé au préparateur physique Guillaume Marie avec lequel il a eu une longue discussion. La seule fois où on retrouve les deux responsables c'est lors de la réunion avec les joueurs vendredi avant l'ultime séance des Verts sur le stade principal de Dar Essalaam, pour motiver encore plus les joueurs déjà motivés. Sur ces entrefaites, il parait clairement que le divorce est donc bien «lancé» surtout qu'il s'agit d'un public que le coach se met sur le dos, sans oublier les journalistes, et il ne reste plus qu'à le consommer mardi prochain juste après la fin du match des Verts contre ces mêmes Tanzaniens.