Le verdict sera rendu vendredi prochain. Le procès du militant d'extrême droite, Maxime Brunerie, 27 ans, qui avait tenté d'assassiner le président français Jacques Chirac, le 14 juillet 2002, s'est ouvert, hier devant la cour d'assises de Paris. L'accusé, qui avait tenté de se suicider immédiatement après avoir manqué sa cible, a fait l'objet d'expertises psychiatriques contradictoires au cours de l'instruction. Il encourt, malgré ces conclusions, la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu vendredi prochain. L'instruction a établi que cette tentative d'attentat était un acte isolé et a écarté tout mobile politique, soustraite du passif politique de l'accusé. Ce dernier avait milité pendant plusieurs années au sein de l'Unité radicale, un groupuscule d'extrême droite, interdit le 6 août 2002, qui s'est reconstitué par la suite sous l'appellation «Jeunesses identitaires». Ses deux avocats ne manqueront pas de mettre l'accent sur l'évidente fragilité mentale, «l'état limite d'un être qui rêvait d'une gloire toute facilement acquise». C'est «un garçon qui a été depuis son enfance en état de souffrance permanente. Il n'attend que d'être jugé pour tourner la page», défendront-ils. En cette fête du 14 Juillet, le président français avait eu la vie sauve grâce à Mohamed Chelali, un binational algéro-canadien, 46 ans, professeur de technologies de l'information dans un établissement scolaire canadien. Ce dernier qui assistait en touriste au traditionnel défilé, apercevant un homme brandissant une arme en direction du président Chirac, a aussitôt réagi, faisant dévier le tir, puis, avec un spectateur portugais, il a immobilisé l'homme, pour ensuite enlever le chargeur de son arme. Pour son acte de courage, il a été fait Chevalier, le premier des cinq grades de l'Ordre de la Légion d'honneur française. Mohamed Chelali a également reçu la Médaille de la bravoure du Canada. Le procès risque de durer quatre jours, d'après les estimations des avocats.