Plusieurs centaines de jeunes ont marché sur une distance de 5 km avec leur matériel, de Oued Aïssi, pour rejoindre le centre-ville de Tizi Ouzou. L'action a drainé des centaines de promoteurs Ansej dans la ville de Tizi Ouzou hier matin. Dénommée «Action Escargot», la marche à laquelle ont appelé les jeunes promoteurs de ce dispositif d'aide à la création des microentreprises est destinée à alerter les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées sur le terrain une fois que la PME est créée. Hier donc, lors d'une marche «Escargot» avec le matériel roulant, les jeunes ont rappelé la liste des revendications contenues dans une plate-forme qu'ils ont remise aux représentants des pouvoirs publics au niveau de la wilaya et au niveau national à l'instar du Premier ministre. Plusieurs centaines de jeunes ont répondu à l'appel en ralliant au point de départ à Oued Aïssi avec leurs camions, tracteurs et autres véhicules. La procession s'est ébranlée aux environs de 8h 30 pour aboutir à Tizi Ouzou vers midi. Les jeunes ont scandé des slogans dénonçant la politique du laisser-aller au pourrissement pratiquée surtout par les banques. Ainsi, pour la énième fois, les jeunes promoteurs ont réitéré leur appel pour se sortir de ce qu'ils considèrent comme étant un piège. L'intervention du président de la République pour arrêter les poursuites judiciaires ainsi que la mise en place d'un nouvel échéancier de remboursement de leurs dettes contractées auprès des banques est une doléance primordiale, voire vitale. Une mesure à même de les libérer de cette situation dramatique et chaotique. Parallèlement, les représentants de cette catégorie réclament l'annulation de toutes les pénalités.Par ailleurs, ces derniers appellent l'Etat à l'instauration d'un climat d'investissement favorable aux microentreprises qui devraient être exonérées de toutes les charges fiscales. La facilitation de l'accès au foncier figure aussi parmi les demandes des promoteurs. Une mesure qui ne risque cependant pas d'être satisfaite au vu de la difficulté qu'engendrerait cette procédure. De grands investisseurs nationaux et étrangers se sont heurtés à ce problème et ont fini par se rendre à l'évidence et ont vite déchanté. Enfin, notons que les problèmes rencontrés par les promoteurs sont multiples et divers; ils se posent généralement à la fin de la période où ceux-ci ne remboursent pas les banques. Malgré les efforts consentis dans le suivi par les techniciens de l'Ansej, il n'en demeure pas moins que les banques ne suivent généralement pas dans ce sens. Des témoignages de jeunes promoteurs font état de difficultés rencontrées à ce niveau. Aujourd'hui, d'aucuns préconisent une nouvelle politique d'aide à la création des microentreprises. Les entreprises activant essentiellement dans le Btph crient depuis plusieurs années leur mal à trouver la main-d'oeuvre qualifiée accusant les dispositifs en question d'avoir provoqué la pénurie de main-d'oeuvre. D'autres plus ancrés dans leurs thèses appellent à la coordination dans la mise sur pied des politiques économiques.