Chiffres n 523 000 chômeurs ont été embauchés en 2009 à travers les différents dispositifs d'emploi mis en place par les pouvoirs publics, notamment l'Ansej et la Cnac. Interrogé ce matin lors de son passage à la Chaîne III, sur le taux d'échec des entreprises et le découvert bancaire enregistré par certains promoteurs qui ne peuvent pas rembourser leurs prêts bancaires, le directeur général de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Saïd Anane, a indiqué que l'Algérie est parmi les pays où le taux d'échec est réduit dans des proportions extrêmement importantes. «Selon les chiffres disponibles aujourd'hui au niveau des banques et au niveau de notre secteur, à peine 20 % des projets sur le total des projets créés rencontrent parfois des difficultés, et souhaitent différer ou rééchelonner leurs crédits, mais 80% des promoteurs remboursent leurs prêts», a-t-il déclaré. L'actuelle politique nationale de l'emploi repose sur l'encouragement de l'investissement dans les secteurs pourvoyeurs d'emplois et de richesses tels que l'agriculture, le BTPH ainsi que les services. A une question sur la réadaptation de l'accès à la microentreprise, il a indiqué que la politique nationale de l'emploi demeure une préoccupation majeure du ministère de l'Emploi, vu que la lutte contre le chômage s'inscrit dans les priorités des pouvoirs publics. «La microentreprise constitue le volet le plus pertinent dans notre politique, nous avons ces dernières années opéré une adaptation en terme de créneaux d'activités, ainsi nous encourageons les créneaux porteurs et qui sont bénéfiques pour notre développement comme l'agriculture, les services et le BTPH». S'agissant des efforts consentis au niveau des wilayas, M. Anane a indiqué que depuis le Conseil interministériel (Cim) du mois de juillet 2008, le programme de la microentreprise a été redynamisé. «En 2008, 13 189 projets ont été mis en place dans le cadre de l'Ansej et la Cnac, ce nombre est passé à 28 836 projets en 2009». En ce qui concerne l'accompagnement des jeunes promoteurs à la création d'activité, il a expliqué que les différents dispositifs se sont approprié la connaissance des potentialités locales. Dans ce contexte, il a souligné que l'Ansej et la Cnac développent les monographies des wilayas, identifient les potentialités en niveau local et orientent les jeunes en fonction de leurs motivations et de leurs qualifications. Il faut signaler, toutefois, qu'il y a une commission au niveau de chaque wilaya qui oriente les jeunes pour que leurs projets soient porteurs pour eux et pour l'économie nationale. A une question sur le rôle des banques dans le financement des microentreprises sachant qu'à un moment donné elles étaient réticentes, il a rappelé que cette question était au centre des débats au Cim de juillet 2008. Depuis, le financement a été assoupli au niveau des agences spécialisées qui font l'accompagnement à toutes les phases de la création d'activité, en plus de la création au niveau de chaque wilaya d'une commission de validation et de financement des projets.