La Russie a présenté au Conseil de sécurité, réuni le 18 novembre dernier, une nouvelle version de son projet de résolution sur la coordination des efforts en matière de lutte contre le terrorisme et Daesh en particulier. Le projet de résolution avancé par la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies sur la lutte contre le terrorisme «n'inclut aucun mot sur l'avenir du président syrien Bachar al-Assad», a affirmé un haut diplomate russe. «Le projet de résolution avancé par la Russie porte sur les vastes mesures à prendre par la communauté internationale dans le domaine de la lutte anti-terroriste», a indiqué lundi soir le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, lors d'une conférence de presse. «Le projet de résolution ne fait pas allusion au président al-Assad», a-t-il souligné, assurant que «cette question ne fait pas partie des objectifs du projet». La Russie a présenté au Conseil de sécurité de l'ONU, réuni le 18 novembre dernier, une nouvelle version de son projet de résolution sur la coordination des efforts en matière de lutte contre le terrorisme et l'organisation extrémiste autoproclamée «Etat islamique» (EI/Daesh) en particulier. Selon l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, le nouveau texte «se concentre davantage sur la lutte contre l'EI et sur la nécessité de coordonner les efforts». Le lendemain, la France présentait au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution réclamant de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour contrer l'EI/Daesh, qui a revendiqué les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et plus de 300 blessés. La Russie, qui poursuit son intervention aérienne à la demande de Damas contre les fiefs du groupe EI/Daesh dans le centre et l'est de la Syrie, multiplie les efforts pour la création d'une large coalition internationale contre l'organisation terroriste avec les puissances occidentales et plusieurs Etats du Moyen-Orient. Hier, Paris et Moscou ont annoncé le début d'une coopération inédite dans la lutte contre l'EI/Daesh en Syrie. Ce rapprochement s'est opéré alors que, selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, les Américains continuent de «promouvoir avec énergie» le départ de M. al-Assad avant toute union contre le terrorisme. Moscou et Washington s'opposent depuis le début du conflit en Syrie sur le sort du président syrien: le président russe a indiqué la semaine dernière qu'il ne se sentait pas le «droit» de demander au président al-Assad de quitter le pouvoir, tandis que les Etats-Unis exigent son départ. De son côté, le président américain Barack Obama a récemment estimé que la stratégie russe en Syrie cachait un «piège, c'est que Moscou est toujours intéressé à ce qu'al-Assad reste au pouvoir».