img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P151128-17.jpg" alt=""C'est un acte de décès pour l'Algérie"" / Dépassant très largement le cadre économique, elle a clairement déclaré que l'oligarchie «oeuvrait à la destruction de l'Algérie en tant qu'Etat souverain». La réunion ordinaire du plénum (conseil national élargi) de son parti n'a pas dérogé à la règle qu'elle s'est imposée depuis presque une année maintenant. Louisa Hanoune s'en est violemment prise «à l'oligarchie et à ses relais au sein du pouvoir». Sauf que cette fois-ci, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) est montée d'un cran dans ses déclarations. Elle a clairement affirmé que cette dernière «oeuvrait à la destruction de l'Algérie en tant qu'Etat souverain». Plus explicite, elle a déclaré que, depuis quelque temps, «cette dernière ne cache plus son jeu». Qui consiste, a-t-elle précisé, à accaparer, avec le concours de ses «agents» au sein des institutions de l'Etat, «tous les secteurs d'activité stratégiques, y compris ceux relevant de l'industrie militaire». Pour Louisa Hanoune, ces «intentions totalitaires de l'oligarchie» mettent en danger la souveraineté nationale et, pis encore, «poussent le pays vers des zones de très hautes turbulences». Et ce, a-t-elle ajouté, «par une atteinte programmée aux grands équilibres qui ont toujours caractérisé la politique économique nationale». Une attaque dont, selon elle, le projet de loi de finances 2016 est la parfaite illustration: «La loi de finances 2016 est une guerre ouverte contre l'Algérie et ses acquis», s'est écriée la première responsable du PT. Et d'ajouter: «Si elle est votée, elle constituera indubitablement une rupture irrémédiable entre le pouvoir et le peuple» et ce, «de par le basculement total qu'elle signifiera dans la politique nationale». C'est, à l'évidence, pour éviter qu'un tel scénario-catastrophe ne se produise qu'elle a appelé «tous les députés et tous les citoyens qui ont à coeur la pérennité de leur Etat et la stabilité de leur pays» à se mobiliser à cet effet. S'adressant aux premiers, du nombre desquels elle a ouvertement exclu ceux du RND, elle les a exhortés à rejeter, lundi prochain, ladite loi: «En votant la LF 2016 dans la mouture actuelle, vous prononcerez la mort de l'Algérie», leur a-t-elle, en effet, déclaré. Un langage direct qu'elle motive par les «agissements» du ministre des Finances pour imposer ladite mouture; notamment ses articles 14, 15 et 71, parmi les plus controversés, il faut le dire. Des agissements - les «très fortes pressions exercées sur les députés, les membres de la commission des finances et le bureau même de l'APN, très tôt dans la matinée d'avant-hier, jeudi», a-t-elle précisé - qu'elle n'a pas hésité à qualifier «de haute trahison». Et ce, dans le sens où, a-t-elle poursuivi, «la LF 2016 est une porte ouverte sur la «somalisation» de l'Algérie». Et, partant, «à Daesh et au retour au néocolonialisme». Dans la foulée, elle n'a pas manqué de revenir sur «l'initiative des 19». Récusant fortement le fait qu'elle soit de nature politique, Louisa Hanoune l'a expliquée comme étant «une simple adresse au président de la République de citoyens inquiets pour le devenir de leur pays et ce, du fait qu'il en est, constitutionnellement, le premier responsable, sur tous les plans». Au passage, elle n'a pas caché sa satisfaction de voir «la lettre des 19», qu'elle a qualifiée de «petit grain de sable dans l'engrenage mortel en cours qui menace le pays», faire des petits dans nombre de wilayas du pays. Et de citer «la lettre que des citoyens de la wilaya de Djelfa ont adressée ces derniers jours au président de la République pour lui demander de recevoir les auteurs de la lettre des 19». Une réaction citoyenne qui, à l'évidence, y est pour beaucoup dans le ton péremptoire: «Nous n'accepterons jamais que l'Algérie soit détruite», avec lequel elle a achevé son intervention.