Elle considère que le projet qu'il a élaboré est au service exclusif des prédateurs et des étrangers. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, est formelle : le projet de loi sur l'investissement élaboré par le ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, qui va être discuté en plénière à l'Assemblée, est au service "exclusif des prédateurs et des étrangers". "Y a un subterfuge antinational et comprador du ministre de l'Industrie (...). Il a transposé des dispositions au service exclusif des prédateurs et des étrangers. Il a transformé le droit de préemption sous le titre de mesures à adopter. C'est Attila, un rouleau compresseur", a affirmé, hier, Louisa Hanoune dans son rapport d'ouverture à la réunion du groupe parlementaire de son parti en perspective du débat en plénière de la loi de finances 2016. "La loi sur l'investissement, c'est un projet étranger. Il ne peut pas être algérien, il veut transformer l'Algérie comme le Mali", a-t-elle estimé. C'est pourquoi, elle réclame son retrait car, à ses yeux, elle "n'est pas amendable". "Je doute que la loi discutée au Conseil des ministres soit la même qui va atterrir chez les députés. La loi sur l'investissement doit être retirée, elle n'est pas amendable", a-t-elle décrété. Dans le même contexte, même si elle relève quelques points positifs dans la loi de finances 2016 dont les députés du parti mais aussi d'autres partis, y compris le FLN, ont réussi à abroger 5 dispositions lors de l'examen du projet au niveau de la commission des finances de l'Assemblée, Louisa Hanoune n'en considère pas moins que tout le reste "est mortel", en citant notamment quelques dispositions, comme l'augmentation de la TAP, la vignette automobile et les carburants. "C'est un véritable tsunami, un terreau fertile à la violence et même au terrorisme", estime-t-elle. Qualifiant de "scélérates" certaines dispositions de la LF 2016, la secrétaire générale du PT soutient qu'elle porte l'empreinte de l'oligarchie. "L'oligarchie a dicté des dispositions dans la LF 2016." "C'est l'oligarchie qui intervient dans l'élaboration des lois, ce qui confirme l'existence d'un pouvoir parallèle", soutient-elle encore. Signe de cette "intrusion" de l'oligarchie, les récentes déclarations de la ministre des TIC selon lesquelles "pas d'avenir du secteur en dehors du privé et qu'il n'y aura pas de retour à l'époque russe". "Elle veut ouvrir le capital de Mobilis au profit de l'opérateur français Orange. Il n'y a que les sociétés françaises qui en profitent, il y a une préférence. Ça nous amène à nous poser des questions", s'interroge Louisa Hanoune. Par ailleurs, elle affirme que le ministre du Commerce, qui avait jeté un pavé dans la mare concernant le transfert illicite de capitaux à l'étranger en 2014 estimé à 20 milliards de dollars, "a subi des pressions" pour revenir sur ses propos. "La commission des finances est arrivée à la même conclusion, les pertes sont estimées à 20 milliards de dollars", soutient Hanoune pour qui "la loi sur l'investissement et la LF 2016 consacrent la destruction de la nationalisation et le renoncement de l'Etat à la souveraineté économique". K.K.