«Le groupe parlementaire du FLN est la locomotive de l'APN» Le patron du FLN n'a pas défendu les articles attribués au FCE, à l'image de l'article 66, abrogé par la commission des finances. C'est un Amar Saâdani visiblement remonté contre l'opposition, notamment contre la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune et voulant sonner la fin de la récréation de ses députés (rebelles) au sein de son groupe parlementaire, qui s'est présenté hier à l' APN. Il a regroupé l'ensemble de ses députés, ministres et membres de son bureau politique à la veille de la séance du vote en plénière du projet de loi de finances 2016 pour semble-t-il venir à la rescousse du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa. «Le groupe parlementaire du FLN est la locomotive de l'APN. C'est elle qui décide et qui aura le dernier mot», a-t-il affirmé, à travers son allocution prononcée en la circonstance. «Il est inacceptable qu'un député vote en dehors du groupe, comme il est impossible qu'un député de la majorité soutienne l'opposition», estime-t-il. En faisant allusion à Mme Hanoune, il a fait savoir que «certains, ont tenté d'infiltrer la locomotive et d'influencer certains députés pour faire passer leurs amendements», sous prétexte qu' «on veut vendre le pays». Toutefois, poursuit-il «les députés en totale cohésion avec le groupe parlementaire ont déjoué cette équation». Le patron du FLN, a notamment défendu l'article 71 du PLF 2016, très controversé. Pour Saâdani, «le gouvernement, n'a pas introduit ou réintroduit cet article unilatéralement, il l'a fait avec l'aval du Parlement». L'article 71, rejeté, abrogé par la commission des finances, avant sa réintroduction avec un léger amendement rapportant le seuil autorisé au transfert de 34 à 20%. Cet article prévoit l'introduction d'un mécanisme d' «équilibre budgétaire», selon lequel le ministre des Finances peut décider sans recourir au Parlement, à travers des «décrets d'ajustement», l'annulation ou le gel des crédits «en cas de perturbation des équilibres généraux de la loi de finances ou de l'équilibre budgétaire prévu». «Ils se sont trop focalisés sur les dispositions de cet article, au lieu de débattre d'abord sur la relation entre l'assemblée et le gouvernement, car la relation entre le groupe parlementaire du FLN et le gouvernement est organique». «Que tout le monde comprenne que le gouvernement appartient au FLN. On ne peut pas soutenir le gouvernent tout en permettant à l'opposition de le faire tomber parce qu' on est entré dans une phase de moralisation de la vie politique''», dit-il. Le seul débat autorisé par Saâdani est celui qui porte sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Or, le texte présenté par le gouvernement est très critiqué par l'opposition et une partie des députés de la majorité par rapport à ses tendances lourdes et ses dispositions relatives aux augmentations des prix de l'électricité, du gaz, du carburant et de la vignette automobile. Ainsi, Saâdani a appelé ses députés à voter en faveur du projet de LF 2016, partant du fait que le gouvernement appartient au FLN et appelle au soutien sans réserve de son parti au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, également président du FLN. Le patron du FLN qui a ignoré les points du texte de loi qui ont fait couler beaucoup d'encre, notamment l'augmentation des prix du carburant et des produits énergétiques, a soutenu que «le peuple est avec les députés du FLN». Il est à noter que le secrétaire général du FLN n'a pas défendu les articles 02, 53 et 66 attribués au FCE. Ces députés ont contribué à l'abrogation de l'article 66 par lequel le gouvernement essaye de contourner la règle des 51/49%, stipulant que «les entreprises publiques économiques y compris, qui réalisent des opérations d'ouverture de capital en direction de l'actionnariat national résidant doivent conserver au moins 34% du total des actions ou des parts sociales. A l'expiration d'une période de cinq ans, l'actionnaire national peut lever auprès du Conseil des participations de l' Etat une option d'achat des actions détenues par l'entreprise économique». Il a appelé ses députés à être présents en force et voter, aujourd'hui, en faveur du projet de loi de finances. Il a également défendu les augmentations des prix des carburants. «N'écoutez pas les mauvaises langues qui accusent le FLN de vouloir vendre le pays», a-t-il lancé. Interrogé sur ses déclarations relatives au Sahara occidental, il a indiqué que cela relève d'une «polémique médiatique». Par ailleurs, il a estimé que son initiative de création d'un front large a enregistré un bon départ eu égard au nombre appréciable d'adhérents à sa démarche. Dans ce contexte, il n'écarte pas que le RND revient à de meilleurs sentiments à propos de son initiative.