« Certains veulent utiliser le groupe parlementaire du FLN pour faire passer, et de manière progressive, certains amendement de cette loi. Pour cela, ils accusent le FLN de vouloir vendre le pays », a affirmé Amar saâdani, lors de son intervention à la réunion du groupe parlementaire du FLN, hier, au siège de l'APN, en la présence de Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, des sénateurs et des membres du bureau politique du parti. Saâdani a salué « la maturité » des députés FLN qui ont fait avorter cette tentative. Evoquant l'article 71, Saâdani s'est interrogé : « en quoi cette disposition peut-elle diminuer des prérogatives du parlement ? ». Cet article prévoit le transfert de fonds d'un secteur à un autre afin d'achever les projets en souffrance. Pour mieux expliquer sa position, il a précisé que la relation entre le gouvernement et le FLN « est une relation organique » car « il s'agit d'un gouvernement du FLN et il n'est pas possible de s'opposer à ses lois ». « C'est le gouvernement du FLN. C'est le gouvernement du président de la République, qui est le président du FLN », a-t-il ajouté, précisant que cette loi a été élaborée par le FLN à travers le gouvernement et le parlement. Saâdani rappelle que « le FLN est la locomotive du parlement et la décision finale lui revient, car c'est le parti majoritaire ». « Une fois votée, ils vont, comme d'habitude, accuser le parti majoritaire de vendre le pays ». Pour le SG du FLN, le groupe parlementaire est « homogène et complémentaire ». « Celui qui n'a pas encore compris que son rôle est à l'intérieur et non pas à l'extérieur du groupe doit se porter comme candidat indépendant », a-t-il affirmé. En marge de cette rencontre, Amar Saâdani a précisé que « Louisa Hanoune critique le FLN car elle ne peut pas faire passer ses amendements selon les procédures de vote en plénière ». Interrogé sur les accusations formulées par la SG du PT sur les dispositions et les amendements de cette loi, il a souligné que « si la commission a tenté d'imposer quoi que ce soit, il faut savoir aussi que c'est la majorité parlementaire qui tranche et qui a le dernier mot ». A propos de la position du RND qui refuse d'adhérer à l'initiative lancée par le FLN, Saâdani estime que « le RND a sa vision et veut avoir sa propre initiative ». « Il faut laisser un peu de temps avant d'initier un dialogue entre nous ».