Elles ne sont pas toutes en bonne santé financière. La liste des 1200 entreprises, proposées à la privatisation récemment par le gouvernement ne semble pas susciter l'engouement attendu. 420 manifestations d'intérêt ont été émises par différents opérateurs jusqu'ici. Elles n'ont concerné que 226 entreprises sur 1 200, soit moins de 25%. Les 226 entreprises sont, selon des sources informées, de plusieurs secteurs, sans spécificité aucune. Elles ne sont (les entreprises), par ailleurs, pas toutes en bonne santé financière, autrement dit, il existe parmi ces entités attractives des entreprises déstructurées. Cela dit, le préalable de bonne santé financière (existence d'un marché d'écoulement ; dégagement de bénéfice et équipement moderne) n'a pas été un obstacle dans cette première étape. Ces entreprises intéressent, semble-t-il, par leur marché ou encore le foncier, nous a-t-on indiqué. Il faut ajouter, ici, que les manifestations d'intérêt n'ont, cependant, aucune valeur juridique et n'engagent leurs auteurs d'aucune manière. C'est une sorte de lettre où l'opérateur «manifeste son intérêt» à la reprise ou à la prise de participation d'une entreprise publique donnée. Par ailleurs, du côté du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement (Mdppi), la manifestation d'intérêt n'est en fait qu'une «étape préliminaire...même s'il y a des opérateurs qui manifestent réellement leur intérêt pour telle ou telle entreprise, nous sommes censés, par la suite, voir avec eux s'ils sont vraiment de sérieux repreneurs et s'assurer de leurs réelles capacités entre autres... Les vrais engagements juridiques viendront par la suite et là, c'est le début de la privatisation, si vous voulez, d'une manière effective». La privatisation des 1200 entreprises pourra prendre différentes formes, prévues toutefois par la législation en vigueur, dont la Bourse d'Alger, que le CPE, dans sa récente résolution, cherche à tonifier. A ce titre, côté Mdppi, l'on regrette que la Bourse ne soit pas très dynamisée car celle-ci peut réellement être un canal fortement recommandable pour ce type d'opérations. L'on explique cette lacune par l'absence d'intérêt, à ce jour, des grands épargnants nationaux, les banques et les organismes d'assurance, à l'égard de la Bourse. Si l'on résume tout: 1200 entreprises à vendre (la liste va graduellement être revue à la hausse); 420 manifestations d'intérêt qui ne sont pas des engagements fermes...la privatisation en Algérie ne serait pas un grand succès.