"Environ 400 manifestations d'intérêt", pour la reprise de certaines entreprises publiques, ont été enregistrées. L'information a été révélée, hier, par le ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion des investissements sur les ondes de la radio Chaîne III. Yahia Hamlaoui souligne que ces manifestations d'intérêt "émanant des nationaux et des étrangers " sont en cours de traitement. M. Hamlaoui explique que, actuellement, au ministère ils s'attachent “à mettre en place le mode opératoire qui est prêt à 80%". Les Sociétés de gestion de participation, par voie de résolutions du Conseil de participations de l'Etat (CPE), ont mandat pour négocier l'ensemble des propositions et des manifestations d'intérêt formulées par les investisseurs. Le mode opératoire, selon M. Hamlaoui, concerne aussi les modalités de privatisation : appel d'offres à des manifestation d'intérêt, traitement de gré à gré et privatisation au profit des salariés. Le ministre affirme que toutes les entreprises publiques sont actuellement soumises à une évaluation marchande pour connaître exactement leur valeur. Le dispositif "pour mener à bien le processus de privations" est donc opérationnel. Le fait d'avoir doté les SGP d'une instrumentation juridique leur permettant de saisir directement et de traiter à leur niveau toutes les opportunités présentées par de potentiels investisseurs semble porter ses fruits. Le CPE a, dès le mois de juin 2004, invité les SGP à œuvrer pour plus de dynamisme dans la recherche de partenariat et de privatisation. Depuis, le CPE, sous la présidence du Chef du gouvernement, a marqué un rythme soutenu de réunions au cours desquelles il a eu à entériner des dossiers de privatisation. Le ministre profite du micro de la Chaîne III pour appeler à une plus grande implication de la part du privé algérien. "Nous attendons plus d'opérateurs nationaux en raison de la composante des entreprises publiques, en majorité des petites et moyennes entreprises. C'est-à-dire, des entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires de moins de 2 milliards de dinars par an", souligne le ministre. Certaines sources avancent 412 manifestations d'intérêt, 216 proviennent des investisseurs privés nationaux et 138 des étrangers, alors que les 58 restantes sont des sociétés de salariés qui sont pour la plupart des entreprises à caractère local (EPL) relevant de la SGP Ouest. Pour rappel, une liste "non exhaustive" d'entreprises a été publiée par le ministère de la Participation et de la Promotion des investissements sur son site internet. Des SGP ont déjà procédé à la publication des appels d'offres. Un avis d'appel à manifestation d'intérêt a été lancé par la Société de gestion des participations Transformation agroalimentaire (SGP Tragral). L'appel d'offres fait état de recherche d'un partenariat pour un lot de neuf entreprises de production de lait et dérivés des filiales du groupe Giplait à l'ouest, à l'est et au sud du pays. C'est le cas, aussi, pour la Société de gestion des participations de l'Etat hôtellerie tourisme (SGP Gestour). La SGP Développement agricole fait part de l'intérêt manifesté par des personnes physiques et morales pour des prises de participation dans le capital social des filiales du groupe Liège d'Algérie (GLA/SPA). C'est véritablement le coup d'envoi des opérations de privatisation pour peu que ces appels d'offres aboutissent. Dans l'annuaire des entreprises privatisables, on trouve, entre autres, le Groupe industriel des verres et abrasifs, le Groupe industriel du papier et de la cellulose, le Groupe industriel des plastiques et caoutchoucs, l'Entreprise nationale des gaz industriels, la Société algérienne de l'automobile et des activités connexes, le Groupe industriel Saidal, la Société nationale des tabacs et allumettes, l'Entreprise nationale des véhicules industriels, l'Entreprise nationale des corps gras, le Groupe industriel des productions laitières, le Complexe laitier d'Alger. Ces entreprises cherchent des partenariats "financier, technologique, une participation majoritaire et une participation minoritaire". Seule la compagnie Air Algérie, qui figure sur la liste, cherche des partenariats financier, technologique, commercial et managérial. M. R.