A l'université de Tizi Ouzou, 9% des étudiants ont consommé de la drogue au moins une fois dans leur vie ce sont les étudiants de sexe masculin qui sont plus enclins à avoir recours à ce genre de refuge factice et artificiel dont les conséquences sont, à terme, ravageuses. La sonnette d'alarme a été tirée jeudi dernier à Tizi Ouzou à l'occasion de la tenue de la Journée nationale de psychiatrie concernant la progression inquiétante de la consommation des stupéfiants par les étudiants mais aussi par les étudiantes dans les universités. Les chiffres livrés par les spécialistes dont des psychiatres participant à cette Journée nationale de psychiatrie sont, et c'est le moins que l'on puisse dire, inquiétants. Les données en question jouissent d'une certaine crédibilité compte tenu du fait qu'elles sont le résultat d'enquêtes sur la toxicomanie menées par des spécialistes pendant plusieurs mois et dans des universités sises dans une dizaine de wilayas algériennes. Toutefois, il y a lieu de noter que les chiffres en question comprennent aussi bien les étudiants ou étudiantes ayant une dépendance à la drogue que ceux qui ont effleuré au moins une seule fois ce poison. En tout, pas moins de 37% des étudiants algériens ont consommé au moins une fois dans leur vie un stupéfiant. C'est la conclusion de l'enquête scientifique réalisée par des chercheurs de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou constituée de psychiatres, de médecins et autres spécialistes concernés par l'étude de ce fléau. A l'université de Tizi Ouzou d'ailleurs, 9% des étudiants ont consommé de la drogue ou autre psychotrope au moins une fois dans leur vie. Il est évident que ce sont les étudiants de sexe masculin qui sont plus enclins à avoir recours à ce genre de refuge factice et artificiel dont les conséquences sont, à terme, ravageuses. C'est ainsi que 93% des étudiants concernés par ce fléau sont de sexe masculin. Mais, ceci dit, avertissent les spécialistes présents à la Journée nationale de psychiatrie de Tizi Ouzou, les sujets de sexe féminin ne sont pas à l'abri. Bien au contraire, leur nombre va crescendo, ces dernières années plus particulièrement. Les personnes recensées ont même affirmé avoir consommé de la cocaïne, du cannabis, l'héroïne et l'opium, des drogues dures dont la disponbilité et le coût sont pourtant des éléments qui auraient pu dissuader les consommateurs. Ces derniers n'ignorent d'ailleurs pas, en plus, les dégâts d'avoir recours à ce genre de poison. Il faut toutefois préciser que le nombre d'étudiants ayant eu recours à ces drogues dures est minime par rapport aux autres substances, notamment les psychotropes. Les étudiants-toxicomanes sont plutôt versés dans la consommation régulière de psychotropes, ont précisé les psychiatres et autres spécialistes présents à la Journée nationale de psychiatrie de Tizi Ouzou. Malgré les dispositifs très sévères mis en place par l'Etat concernant la vente des médicaments psychiatriques, il n'en demeure pas moins, que le marché parallèle en est régulièrement approvisionné, constate-t-on. Parfois, il en pullule même bien que les services de sécurité mènent une lutte sans merci contre les trafiquants de stupéfiants et les vendeurs de psychotropes. Là, le rôle de la sensibilisation, surtout au niveau des écoles dès le bas âge, quant aux dangers qu'entraînent ces fléaux, devrait être réhabilité. La consommation des drogues et autres stupéfiants en milieu universitaire algérien vient s'ajouter à celui des boissons alcoolisées et du tabac. Près de 20% des étudiants consomment des boissons alcoolisées de manière régulière dont 4% sont de sexe féminin. Alors que 16% des 26% d'étudiants qui consomment du tabac de façon continue sont des jeunes filles.