Dans une pétition rendue publique, hier, un groupe d'intellectuels de la basse Kabylie appellent à «la réparation des préjudices causés à la mémoire du tigre de la Soummam, le chahid Abderrahmane Mira et celle de tous ses frères de combat». Les pétitionnaires considéraient auparavant que des atteintes assumées ou non, à la mémoire du chahid Mira ont été enregistrées à Tazmalt, sa stèle érigée en 1991 au centre-ville a été détruite durant les événements de Kabylie en 2001, comme l'a été dans ce même contexte de troubles celle du chahid Akloul Ali à Boudjellil. Le nom de Mira a été supprimé de l'enseigne de l'établissement universitaire Aboudaou. Devant ce constat et conscients que «le silence devant ces dérives constitue une forme de démission ou de passive complicité», les pétitionnaires notent que «la grandeur de la Révolution avec ses principes libérateurs et émancipateurs, le cinquantenaire de son déclenchement est une occasion privilégiée pour réhabiliter les figures historiques et les soustraire aux clivages claniques et politiques».