Le défenseur tunisien Abdennour a réussi sa mission devant Messi Rejoint in extremis, Barcelone a concédé le nul à Valence (1-1), laissant revenir l'Atletico, tombeur de Grenade (2-0), et le Real Madrid, vainqueur de Getafe (4-1) avec un doublé de Benzema. Deux points perdus pour le Barça! Malgré l'ouverture du score de Luis Suarez (59e), Santi Mina a arraché l'égalisation pour Valence (86e), ce qui resserre les écarts en tête. Barcelone reste leader (1er, 34 pts) mais voit revenir l'Atletico Madrid (2e, 32 pts), guidé par son buteur Antoine Griezmann, et le Real de Benzema (3e, 30 pts). C'est un petit exploit pour Valence, tant le club champion d'Europe en titre semblait irrésistible ces derniers temps. Mais les Valenciens, transfigurés depuis le départ lundi de l'entraîneur Nuno Espirito Santo, ont contraint Barcelone à une rude bataille. Et le trio offensif «MSN» (Messi-Suarez-Neymar) a eu un déchet inhabituel dans le dernier geste (5e, 6e, 26e, 35e). «Nous avons fait un grand match à tous les niveaux, mais il nous a manqué le plus difficile, la finition», a résumé le capitaine barcelonais Andres Iniesta au micro de Barça TV. «C'est dommage, on repart avec un point mais avec la sensation que l'équipe continue de progresser.» En face, Valence s'est montré très solidaire, sous les yeux de son nouvel entraîneur Gary Neville, qui assistait au match en tribunes, avant de prendre ses fonctions hier. L'avant-centre barcelonais Luis Suarez a ainsi dû livrer un gros combat avec le défenseur tunisien Aymen Abdennour. L'Uruguayen a ensuite montré marqué d'une frappe à angle fermé en bout de course (59e), un but. Mais malgré plusieurs occasions de break pour Barcelone, Valence a arraché le nul en contre-attaque grâce à Santi Mina (86e). De bon augure pour les Valenciens avant un match décisif pour la qualification en 8es de finale de Ligue des champions, mercredi à domicile contre Lyon. Du coup, le ciel semble un peu moins nuageux pour le Real Madrid, qui recolle à quatre points au classement. Au stade Santiago-Bernabeu, le club merengue pouvait redouter l'accueil du public, deux semaines après l'humiliant clasico perdu face au Barça (4-0). Juste avant le coup d'envoi, l'entraîneur Rafael Benitez a été copieusement sifflé et le président Florentino Pérez visé par des «Florentino, démission!». Mais les huées ont fait place aux vivats quand Benzema a ouvert la marque sur un joli centre de Pepe (4e). Le Français a ensuite doublé la mise d'une frappe du gauche en pivot (16e), soit ses 7e et 8e buts en neuf apparitions cette saison en Liga. Conséquence: il est sorti à la 79e minute sous l'ovation du stade Bernabeu, apportant sur le terrain sa réponse aux critiques nées de sa mise en examen dans l'affaire de chantage présumé. «Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts», a expliqué Benitez. Dans le sillage du Français, Gareth Bale (35e) et Cristiano Ronaldo (38e) ont chacun marqué et délivré une passe décisive, alors que Getafe a réduit la marque par Alexis sur corner (70e). Pour l'Atletico, la référence offensive s'appelle Antoine Griezmann. Le Français n'en finit plus de porter les «Colchoneros» sur ses épaules: à Grenade samedi, il a fait le break (76e) alors que les Andalous poussaient pour égaliser après l'ouverture du score de Diego Godin de la tête sur corner (20e). Pour ne rien gâcher, «Grizi» a marqué sur un spectaculaire coup de canon à angle fermé, soit son 7e but dans cette Liga où l'Atletico continue de jouer les trouble-fêtes.